L’affaire de l’arrestation des 19 présumés narcotrafiquants marocains le 15 juillet dernier et dont le Polisario a fait un grand tapage médiatique, s’est révélé un fiasco retentissant, pour la simple raison qu’il s’agissait de simples nomades de la tribu Tekna des Ait Brahim qui étaient à la recherche d’un fragment de météorite avant de s’égarer.
Ayant été placés par leurs miliciens devant le fait accompli, les dirigeants du Polisario ont d’abord tenté d’impliquer dans cette affaire, la mission des Nations Unies pour le Sahara «MINURSO». Mais celle-ci a refusé de prendre en charge cette affaire, précisant qu’il ne s’agit pas de militaires et l’arrestation des suspects n’a aucun rapport avec sa mission de contrôle du cessez-le-feu au Sahara.
Ils se sont ensuite adressés à l’Interpol qui elle aussi, a rejeté la demande du Polisario de prendre en main ce dossier, dans la mesure où les personnes incriminées ne font l’objet d’aucun mandat d’arrêt international et que l’accusation du Polisario ne reposait sur aucune preuve matérielle d’une prétendue implication dans le trafic international de drogue.
Les dirigeants du Polisario ont finalement promis que ses 19 otages qu’ils accusent de faire fonction de mules pour les trafiquants de drogue, seront jugés lors d’un simulacre de procès devant un soi-disant tribunal qui se tiendra dans la localité de Mijek, contrôlée par le Polisario non loin du mur de défense marocain.
Mais depuis la campagne médiatique organisée tambour battant autour de cette affaire, c’est le silence radio du côté du camp de Rabouni où est basé le QG du Polisario.
Il semble que les tortionnaires du Front sahraoui cherchent à présent à étouffer leur fiasco en tentant de régler le problème directement avec des représentants de la tribu Tekna loin des regards indiscrets des médias ne serait que pour se sauver la face.