Après de vaines tentatives pour obtenir du gouvernement algérien l’autorisation de se rendre à Tindouf afin de s’enquérir des conditions de vie des Sahraouis vivant dans les campements de Lahmada, une ONG marocaine fait appel à l’ONU pour sauver la vie de trois détenus sahraouis. L’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) vient d’adresser une lettre au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lui demandant d’intervenir auprès des autorités d’Alger pour la libération des Sahraouis injustement incarcérés dans les prisons du Polisario.
Ils ont été condamnés pour le seul motif d’avoir critiqué la précarité des conditions de vie dans les camps et le détournement des aides humanitaires internationales par des dirigeants du Polisario. L’OMDH, qui dit partager les inquiétudes des familles des trois détenus sur le sort de ces derniers après leur transfert dans des lieux de détention non identifiés en Algérie, demande à Ban Ki-Moon d’œuvrer à la libération immédiate des trois prisonniers d’opinion. Il s’agit de Mohamed M’barek Ahmed Hammou alias Bellouh (47 ans), arrêté par les milices armées du Polisario en novembre dernier en compagnie de son cousin, Ahmed Salem Chibani Hammou et de Mohamed Salek Ould Keya. Compte tenu de la situation très inquiétante dans les camps de Tindouf et des graves violations des droits humains dont sont victimes les trois détenus et de nombreux autres Sahraouis, l’OMDH exhorte le SG de l’ONU à « veiller à ce que le Comité international de la Croix rouge (CICR) et le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) accomplissent leur mission dans ce cadre ». Elle demande également à ces instances de veiller à la protection des trois détenus, de leur assurer leurs droits fondamentaux à la vie et à l’intégrité physique et d’intervenir dans les plus brefs délais pour mettre un terme à cette situation inquiétante.