Une énième manifestation a été organisée par des militants des droits de l’homme pour dénoncer les abus en tous genres, dans les camps de Tindouf. Elle avait pour théâtre le siège de la représentation de l’ONU à Rabat et a rassemblé mardi 10 août, une centaine de militants d’ONG humanitaires.
Profitant de ce sit-in, les manifestants ont remis aux responsables du bureau de l’ONU, une lettre adressée au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, l’exhortant à oeuvrer pour la levée du siège imposé aux Sahraouis marocains séquestrés dans les camps de Tindouf au sud-ouest algérien.
La lettre a été signée par une vingtaine d’associations représentant la société civile, encadrées par « l’Association pour le renouveau de la femme sahraouie marocaine », dont le siège est à Guelmim, au sud du Royaume.
Les signataires de la lettre appellent l’ONU et la Communauté internationale à intervenir d’urgence pour mettre fin aux souffrances et au calvaire des milliers de personnes retenues contre leur gré, depuis plus de 35 ans, dans les camps de Lahmada.
Le sit-in a été aussi l’occasion pour les nombreux défenseurs des droits de l’homme présents sur les lieux, de réclamer la libération des détenus enfermés en plein désert dans les geôles du Polisario. Ils ont également réclamé le recensement des populations sahraouies par les agences spécialisées des Nations Unies.
Pour plusieurs dirigeants d’associations et d’ONG ayant pris part à cette manifestation, la situation de confusion dans laquelle sont maintenues les populations sahraouies à Tindouf, ne profite qu’aux dirigeants du mouvement séparatiste. Sachant que ces derniers spéculent sur les effectifs de cette population pour solliciter de l’aide internationale qui, une fois obtenue, elle est détournée à leur profit avant même son arrivée à ses véritables destinataires.
Ce sit-in, comme le soutiennent Souhail Assalka et Annajmi Assalek, respectivement présidente et coordinateur de « l’Association pour le renouveau de la femme sahraouie marocaine », a offert aux manifestants l’opportunité de dénoncer les pratiques barbares perpétrées par la bande du Polisario à l’encontre des populations sahraouies.