Droits de l’Homme : L’Algérie épinglée par le CDH pour les abus dans les camps de Tindouf

Le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU basé à Genève en Suisse, a sommé jeudi dernier, l’Algérie à autoriser le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) à enregistrer et à recenser les habitants des camps de Tindouf comme le stipulent le Conseil de Sécurité dans ses résolutions.

Lors de sa 38e session, tenue du 18 juin au 6 juillet à Genève, le CDH a procédé à l’Examen Périodique universel du cas de l’Algérie, dont les représentants étaient appelés à répondre aux nombreuses questions soulevées par des ONG internationales et des membres du CDH sur les violations des libertés dans ce pays ainsi que dans les camps de Tindouf établis en territoire algérien.

Concernant les abus relevés dans les camps de Tindouf où le régime algérien avait transféré de facto ses pouvoirs juridictionnels au Polisario, le Centre d’Action pour le Développement Rural a déclaré faire campagne contre «le mutisme sur les atrocités dans les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf». Il déplore également le fait que «la plupart des tortionnaires occupent aujourd’hui de hautes fonctions dans l’administration du Front Polisario» au lieu d’être punis par la justice.

De son côté, l’Association Dunenyo «a attiré l’attention sur la situation alarmante dans les camps de Tindouf et l’impuissance du HCR d’obtenir l’autorisation de l’Algérie pour le recensement des populations sahraouies dans ces camps».

Pour se défendre, les délégués algériens cités par le site web d’information TSA (Tout Sur l’Algérie), estiment qu’«il n’appartient pas au pouvoir judiciaire algérien d’aller régir ce qui se passe entre les réfugiés temporaires dans le pays».

Le plus étonnant c’est qu’ils soulèvent «la question de savoir pourquoi ces personnes se retrouvent réfugiés dans un pays tiers», rapporte TSA. Malheureusement ni ces délégués ni le média algérien n’ont eu le courage de rappeler la genèse du Front Polisario, les circonstances et l’identité de ceux qui étaient à l’origine de sa création au début des années 70, sachant que durant toute l’époque coloniale espagnole au Sahara marocain, on n’a jamais parlé de l’existence de ce mouvement indépendantiste ni de sa chimérique république «RASD» créée de toutes pièces, faut-il le rappeler, par les régimes algérien et libyen de l’époque.

 

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