La mobilisation internationale ne faiblit pas autour du dissident du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, arrêté en détenu sur le territoire algérien pour avoir publiquement soutenu le plan marocain d’autonomie au Sahara Occidental. La France a ainsi affirmé qu’elle continuait de suivre avec beaucoup d’attention cette affaire qui relève de la violation des principes des droits de l’homme les plus élémentaires.
Dans sa première réaction officielle depuis l’enlèvement par le Polisario de son chef de la police le 21 septembre, le ministère français des affaires étrangères a précisé qu’il suivait « la situation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud avec attention ». La réaction officielle de la France intervient dans la foulée des protestations internationales qui ont suivi l’arrestation du responsable du Polisario. A Paris, un collectif de juristes et de professeurs d’université a crée un comité de vigilance et de soutien pour défendre Mustapha Salma et faire pression sur Alger pour obtenir sa libération.
Même mobilisation chez les ONG internationales de défense des droits humains. Human Rights Watch et Amnesty International notamment ont pointé du doigt les autorités algériennes pour leur responsabilité dans la détention de Mustapha Salma sur leur territoire.
De son côté, le Maroc avait appelé le secrétaire général des Nations Unies et l’Union européenne à faire pression sur Alger pour l’amener à garantir l’intégrité physique de Mustapha Salma contre les représailles du Polisario. Surtout que le chef de la police du Polisario a été arrêté pour avoir exprimé son soutien au plan d’autonomie au Sahara Occidental, et décidé d’expliquer ses convictions à ses compatriotes, retenus dans des conditions indignes depuis plus de trois décennies dans les camps du désert de Tindouf, en Algérie.