Les violations flagrantes des droits de l’homme, particulièrement le droit à la liberté d’opinion, d’expression ou encore de mouvement sont le pain quotidien des milliers de Sahraouis quadrillés depuis plus de 35 ans dans les camps de Tindouf au sud-ouest algérien. Ces conditions de vie inhumaines et précaires ont été vivement dénoncées ces deux derniers jours, à Rabat et à New-York devant la 4ème Commission de l’ONU. La Commission réunie du 5 au 7 octobre, a pu auditionner de nombreux pétitionnaires, dont des personnalités politiques, des membres d’ONG et des experts qui ont dénoncé les conditions de vie abjectes et les atteintes systématiques aux droits humains dans les camps de Tindouf.
L’image que présente le Polisario à l’opinion publique internationale sur la vie dans les camps, ne reflète guère la réalité, a affirmé une militante américaine des droits de l’Homme, Mme Gale Sherrill qui a séjourné en 2008 dans les provinces marocaines du sud. Elle a appelé l’ONU et ses instances à ne ménager aucun effort pour mettre au point une stratégie devant permettre aux populations sahraouies, retenues contre leur gré à Tindouf, de rentrer chez elles (au Maroc) sans crainte de représailles. Nul besoin de dépenser des millions de dollars dans l’environnement inhospitalier du désert algérien, seul le libre retour au Maroc, des populations séquestrées, est de nature à mettre fin à leurs souffrances. La directrice de l’ONG britannique « Freedom for all », Tanya Warburg est intervenue pour dénoncer la tragédie humaine prévalant dans ces camps, notamment la privation « violente et brutale » de toute forme de liberté. Warburg a de même déploré la détention forcée de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants dans ces camps et le déni de leurs droits les plus élémentaires depuis plus de 35 ans. Tout comme elle a condamné les actes de répression commis par le Polisario et son mentor l’Algérie, à l’encontre de toute personne exprimant son appui au plan d’autonomie présenté par le Maroc, citant à cet égard. C’était le cas dernièrement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud enlevé le 21 septembre dernier, par les milices du Polisario et les agents des services de renseignement militaires algériens, pour avoir publiquement soutenu ce plan. Ces mêmes revendications ont été formulées mercredi 6 octobre, lors d’un sit-in organisé devant l’ambassade de l’Algérie au Maroc. Des dizaines d’acteurs associatifs et défenseurs marocains des droits de l’Homme ont appelé à la libération des personnes séquestrées dans les camps de Tindouf. Ces militants ont réaffirmé la nécessité de poursuivre la mobilisation au plan national et international, pour le retour à la mère-patrie de l’ensemble des Marocains séquestrés sur le sol algérien. Ils ont de même appelé à l’ouverture des camps devant les médias internationaux pour dévoiler les véritables conditions de vie des populations retenues contre leur gré dans ces campements. Un appel a été également lancé pour le recensement de ces populations par les instances des Nations Unies.