Le père et le frère de Mustapha Salma refoulés manu militari d’Alger

En Algérie, les causes humanitaires, il faut les chercher ailleurs, puisque même celles des citoyens algériens ne sont ni entendues, ni respectées. C’est le cas d’Ismaili Moulay Salma Ould Sidi Mouloud qui n’ayant plus de nouvelles de son fils Mustapha Salma depuis son enlèvement le 21 septembre, a décidé de se rendre dans les camps de Tindouf pour au moins s’enquérir des conditions de vie de ses cinq petits-enfants et de leur maman. Ismaili, dont l’état de santé est fragilisé par son âge avancé, s’est fait accompagner dans son long voyage, par son fils Mohamed Cheikh et par deux de leurs amis. Mais à leur grande surprise, dès leur arrivée à l’aéroport d’Alger d’où ils devaient embarquer à bord d’un autre avion jusqu’à Tindouf, les autorités aéroportuaires algériennes leur ont confisqué leurs passeports. Ils ont également reçu l’ordre de ne pas quitter la zone internationale de l’aéroport. Contacté par des journalistes de la MAP à Alger, 10 heures après leur débarquement, Cheikh Mohamed qui préside le Comité d’action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, leur a confié qu’à 1h00 (HL), « l’aéroport s’était vidé et il ne restait plus que nous et des agents d’entretien.

Nous n’avons toujours reçu aucune réponse. Nos passeports sont toujours confisqués. On attend toujours une réponse ». Mais c’était peine perdue, l’épilogue de l’aventure était connu d’avance. Mohamed Cheikh qui s’inquiétait pour l’état de santé de son père, a dénoncé la « négligence et l’indifférence » dont ont fait montre les autorités algériennes à leur égard. Ce n’est que le lendemain matin qu’Ismaili et ses accompagnateurs ont été informés du niet des autorités aéroportuaires de poursuivre leur voyage à destination de Tindouf. Alors, ils ont été tout simplement refoulés du territoire algérien et embarqués manu-militari à bord d’un avion d’Air Algérie qui devait les acheminer à Madrid, leur point de départ. «Les autorités algériennes nous ont signifié une interdiction d’entrer en territoire algérien», s’est contenté de dire Mohamed Cheikh qui a préféré ne pas commenter l’attitude des autorités algériennes par crainte de représailles ou d’être malmené alors qu’il se trouvait encore en territoire algérien. Le Comité d’action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, a récemment exprimé sa préoccupation quant au sort de Mustapha Salma, dont l’état de santé ne cesse de se détériore et sa vie est même en danger suite à ses blessures par balles. Les milices du Polisario lui avaient tiré dessus alors qu’il tentait de s’évader de son lieu de détention dans un lieu secret près de M’hériz. Selon des observateurs étrangers à Alger, le département du renseignement et de sécurité (DRS- services algériens de renseignement militaire) aurait donné de strictes consignes à la direction du Polisario pour observer un black-out total sur l’affaire de Mustapha Salma. Hormis un communiqué laconique qui annonçait le 6 octobre, la remise en liberté de Mustapha Salma, une information qui, par la suite, s’est avérée fausse, le Polisario ne s’est plus exprimé sur cette affaire. Les attitudes du régime algérien pleines d’animosité viscérale à l’endroit du Maroc et des Marocains n’étonnent plus personne et le mouvement séparatiste ne fait qu’obéir à ses maîtres.

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