L’organisation Human Rights Watch a de nouveau mis à l’index le Polisario pour l’arrestation arbitraire du dissident Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Dans son rapport 2011, l’organisation de défense des droits humains condamne l’arrestation de Mustapha Salma en septembre 2010 pour avoir simplement exprimé son soutien à la proposition marocaine d’autonomie au Sahara Occidental. HRW qualifie cette arrestation arbitraire de « violations des droits humains commises par le Polisario » contre Mustapha Salma. Sous la pression des ONG et des médias internationaux, le Polisario a finalement été contraint de libérer le dissident devenu trop embarrassant. Mais la libération de l’ancien cadre du Polisario n’affranchit pas ce dernier, ni l’Algérie de leur responsabilité dans cette persécution. Human Rights Watch a ainsi souligné la responsabilité de l’Algérie dans la « garantie des droits de toutes les personnes se trouvant sur son territoire », ce qui a été le cas de Mustapha Salma au moment de son arrestation. Car, le dissident du Polisario a été arrêté alors qu’il rentrait à Tindouf, en territoire algérien, après une visite au Sahara.
Au cours de son séjour, il avait « exprimé publiquement son soutien » au plan marocain d’autonomie au Sahara Occidental. Après sa libération, Mustapha Salma a été interdit par le Polisario et l’Algérie de retourner à Tindouf, et refoulé en Mauritanie. De son exil forcé, Mustapha Salma demande aujourd’hui au HCR de garantir son retour dans les camps de Tindouf, auprès de sa famille et de ses enfants. Il appelle également à briser le siège imposé aux sahraouis dans les campements de Tindouf. « Libérez les sahraouis et laissez les décider ensuite », plaide-t-il.