Les échanges de visites familiales entre les provinces marocaines du sud et les camps de Tindouf (sud-ouest algérien) devraient commencer comme prévu, au mois d’avril prochain. En attendant, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a salué ce jeudi, la volonté du Maroc de soutenir la mission technique mise en place récemment pour la construction de routes devant permettre ces échanges par la voie terrestre. Ban Ki-moon qui venait de s’entretenir à New-York avec le ministre marocain des affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, s’est dit, aussi, encouragé par les résultats du 6ème round des pourparlers informels tenus du 7 au 9 mars à Malte et la volonté des parties de poursuivre les négociations selon des approches innovantes. Au cours de cette entrevue à laquelle assistait notamment de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara, Christopher Ross, les deux responsables ont procédé à une évaluation du processus de négociations en cours et ce, à la lumière des discussions de Malte. Le HCR et la MINURSO avaient convenu en février dernier à Genève, d’entreprendre une mission d’évaluation technique pour établir un itinéraire afin de permettre aux familles bénéficiaires d’être acheminées par la route. Le démarrage de ces déplacements est prévu au courant du mois d’avril prochain.
La réunion de Genève, à laquelle assistaient outre le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, Antonio Guterres et l’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU, des délégations du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie, du Polisario, s’est également penchée sur les autres moyens de communications téléphoniques et par courrier. Le HCR a été invité à présenter des propositions concrètes sur les moyens d’activer ces deux services dans un proche avenir. L’entretien Ban Ki-Moon/Fassi Fihri intervient à la veille de la publication du rapport du Secrétaire Général sur le Sahara et du renouvellement par le Conseil de Sécurité du mandat de la MINURSO. Dans une récente déclaration à la presse, le Secrétaire Général de l’ONU avait qualifié le dernier round des pourparlers informels, de « pas en avant » sur la voie du règlement du conflit du Sahara Occidental. Cet ensemble d’initiative à caractère humanitaire devraient selon les observateurs, soulager les peines des populations sahraouies longtemps séquestrées et isolées dans les camps de Tindouf.