Algérie : la levée de l’état d’urgence n’a pas éliminé la répression selon HRW

La levée de l’état d’urgence par les autorités algériennes le 24 février 2011 après 19 ans de son instauration « n’a pas restauré les libertés civiles fondamentales des Algériens », selon Human Rights Watch pour qui l’interdiction arbitraire des rassemblements et des réunions est la preuve que cette levée est de pure façade.
L’Algérie « doit réviser les nombreuses lois répressives existantes et mettre un terme à différentes pratiques arbitraires », s’est indignée l’organisation de défense des droits humains mercredi 6 avril. HRW estime que l’état d’urgence, instauré le 9 février 1992, « était devenu un prétexte commode pour les autorités algériennes pour réprimer les libertés civiles ». Et malgré cette récente levée de l’état d’urgence, « les autorités continuent à bafouer les droits fondamentaux des Algériens ». Pour l’instant, la levée de l’état d’urgence n’a eu que « très peu d’impact sur l’exercice de leurs libertés civiles par les Algériens, car l’arsenal juridique préexistant est parfois tout aussi répressif, ou utilisé de manière répressive », a observé Sarah Leah Whitson, responsable Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. L’organisation internationale dénonce notamment l’interdiction de tous les rassemblements et manifestations à Alger depuis le mois de février 2011. Une interdiction qui viole le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel l’Algérie est partie.

L’organisation internationale appelle enfin l’Algérie à « réviser sa législation sur les manifestations et réunions publiques afin qu’elle soit conforme notamment aux normes internationales concernant le droit de rassemblement et de réunion ».

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *