Journaliste Us : Le rêve des Sahraouis de Tindouf est de regagner le Maroc

Après 35 longues années d’isolement et d’éloignement de leur terre natale, les milliers de Sahraouis marocains caressent toujours l’espoir de pouvoir un jour fouler le sol de leurs aïeuls. Les populations sahraouies soumises à des conditions de vie abjectes dans les camps de Tindouf, en Algérie, « rêvent d’une seule chose: regagner leur mère patrie, le Maroc », écrit le célèbre journaliste d’investigation américain, Richard Miniter.
Les populations qui vivent dans les camps de Lahmada « ont de bonnes raisons de vouloir s’extraire à la précarité d’un environnement (…) qui est sous l’emprise d’un système dictatorial, rappelant l’Allemagne de l’est du temps de la guerre froide », souligne le journaliste Miniter.
Dans un article publié par Forbes Magazine, Richard Miniter, auteur de plusieurs best Sellers sur le terrorisme, rappelle que des milliers de Sahraouis ont réussi à s’évader malgré le risque des représailles des milices armées du Polisario.
L’auteur de l’article qui a visité les camps de Tindouf en 2010, met en garde contre le désespoir d’une jeunesse privée de ses droits élémentaires et des rares opportunités d’emploi dans les camps, notant qu’il s’agit là d’un réservoir de combattants pour les recruteurs d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi).

Dans un reportage sur les camps de Tindouf publié dans le premier numéro de la version francophone du magazine US Foreign Policy, Miniter avait décrit un environnement « livré à l’anarchie, dans lequel les dirigeants des séparatistes n’arrivent pas à assurer un semblant d’ordre, situation exacerbée par un manque d’infrastructures et par l’absence d’un pouvoir légitime ».
Pour le journaliste Miniter, une simple visite dans ces camps suffit à démystifier les véritables objectifs des dirigeants séparatistes du Polisario, y compris leur chef Mohamed Abdelaziz, qui consistent à « faire perpétuer le statu quo, au détriment même des populations qui, elles, croupissent dans les camps ».
L’Algérie qui offre un abri au Polisario sur son territoire, soutient-il, « a aussi un intérêt à faire perdurer le conflit du Sahara », dans sa quête « d’un semblant de leadership au Maghreb ». Pour Richard Miniter, « il y a fort à parier que l’argent, la politique et la crédulité sont pour beaucoup dans la perpétuation d’un conflit inutile ».

 

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