Sahara : l’ONU veut éclaircir la situation dans les camps de Tindouf

L’un des passages les plus remarqués de la dernière résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental, a été certainement l’intérêt accordé à la situation difficile des populations sahraouies qui vivent dans les camps algériens de Tindouf. Dans cette résolution qui proroge le mandant de la Minurso pour une année supplémentaire jusqu’en avril 2012, le Conseil de sécurité de l’ONU insiste, pour la première fois, sur la nécessité de procéder au recensement des populations sahraouies vivant dans des conditions pénibles dans les campements de Tindouf. De ce fait, la communauté internationale montre sa détermination à lever le voile qui maintient ces camps dans l’obscurité. Elle signifie aussi qu’elle ne peut plus laisser perdurer une situation aberrante, entretenue par le Polisario et l’Algérie depuis plus de 35 ans. Une situation dont les victimes sont les populations sahraouies qui sont interdites de leurs droits les plus élémentaires, en premier lieu le droit à la liberté de mouvement et d’expression. Pourtant, les jeunes sahraouis de Tindouf ont de plus en plus de mal à supporter une telle pression. L’écrivain algérien Saïd Hadef décrit la multiplication des protestations des jeunes sahraouis contre la direction du Polisario, surtout depuis que le Maroc a proposé un plan d’autonomie au Sahara.

La proposition marocaine « a réussi à faire sortir le conflit du Sahara de la léthargie » pour le placer sur le terrain de la négociation réaliste avec le soutien de la communauté internationale. Pour le poète et écrivain algérien, il s’agit là d’un tournant. Il a eu un grand « effet sur les camps de Tindouf, leurs habitants et sur les jeunes sahraouis qui vivent la séquestration depuis plus de trente cinq ans », affirme-t-il avec conviction. Il n’est donc « pas exclu que ce mouvement ira en grandissant, cherchant des moyens de faire évoluer son discours et en préconisant une démarche pour contribuer à résoudre ce conflit et éviter à la région les conséquences de ce conflit né des velléités du régime algérien », conclut l’écrivain algérien.

 

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