Les entraves au mandat du HCR dans les camps de Tindouf dénoncées à Copenhague

L’Algérie en tant que pays hôte du front Polisario est pointée du doigt par la diplomatie marocaine pour les entraves qu’elle dresse devant le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans l’exercice de son mandat dans les camps de Tindouf. La Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Latifa Akharbach qui était en visite cette semaine à Copenhague, n’a pas mâché ses mots en dénonçant l’attitude du pouvoir algérien qui fait tout pour empêcher le HCR d’exercer pleinement son mandat.
Akharbach a eu dans la capitale danoise, une série d’entretiens avec plusieurs responsables et parlementaires danois qui se sont focalisés sur la coopération bilatérale et les derniers développements du dossier du Sahara Occidental, dont l’adoption de la résolution 1979 par le Conseil de sécurité de l’ONU portant sur le renouvellement du mandat de la Minurso.
Evoquant les difficultés que rencontre le CHR en Algérie, la diplomate marocaine estime que « tous ceux qui, de bonne foi, appellent au respect des droits de l’Homme au Sahara devraient s’atteler en priorité à exiger le recensement et l’enregistrement des populations séquestrées à Tindouf». Sans un tel recensement, soutient-elle « ces populations demeureraient en dehors de toute protection internationale».

La Secrétaire d’Etat marocaine aux A.E n’a pas manqué de rappeler devant ses interlocuteurs danois, la récente mise en place du Conseil national des droits de l’Homme, une institution nationale indépendante appelée à jouer un rôle important pour la protection et la promotion des droits de l’Homme sur l’ensemble du territoire national et notamment dans les provinces du sud à travers son implantation régionale.
Elle a aussi cité au passage la création dans le cadre du processus de réforme constitutionnelle en cours au Maroc, de plusieurs autres institutions visant à  renforcer et à consolider l’édifice démocratique dans le Royaume, tels que le Délégué interministériel pour les droits de l’Homme, l’Institution du Médiateur, l’Instance centrale pour la lutte contre la corruption et le Conseil de la concurrence.
Les concertations maroco-danoises ont également porté outre sur la question du Sahara, sur les relations Maroc-Union Européenne, les droits de l’Homme, la lutte contre le terrorisme, la situation dans les pays d’Afrique du nord et les opportunités d’investissement au Maroc.

 

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