Les membres du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU ont été largement instruits sur les violations quotidiennes des droits de l’homme par la direction du Polisario et ses tortionnaires à l’encontre des populations sahraouies dans les camps de Tindouf. La dénonciation est sortie des lèvres d’un ancien cadre dissident du Polisario, Bayat Zighem, est monté jeudi dernier à la tribune devant le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU à Genève, pour démasquer les violations répétées des droits de l’Homme et des libertés dans les camps du Polisario, devant le regard passif des autorités du pays d’accueil, l’Algérie. Il est regrettable, a déploré Zighem, qui intervenait en plénière lors de la 18ème session du CDH, que les camps du Polisario continuent d’être le théâtre des violations les plus sordides des droits humains, en l’absence de toute protection internationale. Aussi a-t-il invité le Conseil à s’acquitter de ses obligations envers la population séquestrée pendant des décennies dans ces camps, l’appelant à mettre fin à « ces pratiques inhumaines qui ne font que prolonger les souffrances et l’oppression collective dont souffre cette population ».
Ayant lui-même vécu dans ces camps et ayant été membre du Polisario, Zighem a soutenu avoir été témoin de pratiques qui comprennent séquestration, déni du droit des détenus de rentrer dans leur région d’origine, de détournement des aides humanitaires et de rejet du recensement de la population. Toutes ces pratiques, a-t-il dénoncé, se déroulent dans un climat de terreur que fait régner la milice du Polisario depuis plus de trente ans. Le dissident sahraoui a en outre, affirmé que la population séquestrée dans les camps du Polisario attend du Conseil qu’il lui redonne l’espoir d’une fin de ces atrocités et d’un retour parmi les siens dans les régions sud du Maroc. La noble mission de défense des droits de l’Homme, soutient-il, requiert que tout soit mis en œuvre pour en garantir le respect en tous lieux et en toutes circonstances. Pour ce faire, les mécanismes pertinents et les procédures spéciales ainsi que les titulaires de mandats du Conseil doivent bénéficier auprès des Etats concernés de toute l’assistance nécessaire pour mener à bien leur mission, a-t-il insisté.