De nombreuses ONG nationales et internationales de défense des droits humains ont de nouveau appelé les autorités algériennes à mettre un terme au « harcèlement des défenseurs de droits de l’Homme » en Algérie. Un appel qui a été lancé après la recrudescence des intimidations contre des syndicalistes. La condamnation est venue, le 30 septembre, du Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) et de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme. Il s’agit d’un programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT). L’appel est aussi soutenu par le Collectif des Familles de Disparus en Algérie (CFDA) et la Ligue Algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH).
Toutes ces organisations « dénoncent fermement l’intensification de la campagne de harcèlement à l’encontre des militants syndicaux et défenseurs des droits de l’Homme algériens », selon un communiqué du REMDH. Cet appel intervient au moment où le CFDA et les associations « SOS Disparus », « Djazairouna » et « Somoud » ont appelé à l’organisation d’une marche, samedi 8 octobre à Paris. Ce collectif qui regroupe les familles et proches des disparus de la guerre civile de 1992-2001, lutte pour « la vérité et la justice et contre l’impunité ». On estime à plus de 8000 le nombre de disparus en Algérie. « Depuis la mise en œuvre des textes d’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, nul ne peut déposer plainte contre les agents de l’Etat pour des crimes commis dans les années 1990, particulièrement pour les disparitions forcées », déplore le collectif. « Les familles de disparus en Algérie, comme toutes les familles de disparus du monde, ont besoin de connaître la vérité sur le sort de leurs proches. C’est pourquoi elles ne cessent de lutter pour que des enquêtes approfondies et impartiales soient menées pour les retrouver », estime le collectif.