Le coût réel du gaz : l’omerta sur la situation des droits humains à Tindouf

Cela fait maintenant trente trois ans que le Front Polisario est en conflit avec le Maroc au sujet du Sahara Occidental, sans qu’une réelle solution n’ait pu émerger, pour régler le sort des sahraouis vivants dans les camps Tindouf, au sud est de l’Algérie. Pourtant, en novembre 1989, la chute du mur de Berlin aurait du sonner le glas de ce conflit directement lié à la guerre froide et à l’affrontement est-ouest. De dégel, il n’en a pas été question dans les sables brûlants du Sahara, car un autre agenda est venu bousculer le cours naturel de l’histoire : celui des intérêts particuliers des dirigeants de la junte, et celui des maîtres successifs d’Alger, qui ne pouvaient imaginer un Maghreb débarrassé du conflit du Sahara sans que cela ne heurte sérieusement leurs intérêts économiques.En effet, la situation humanitaire dramatique des sahraouis vivants dans les camps de Lambada est directement liée au refus des militaires d’ouvrir le périmètre économique algérien et par conséquent de voir leur rente diminuer…

Le financier  est donc en affrontement direct avec l’humanitaire, sans que la communauté internationale ne s’en inquiète. En effet, malgré plusieurs dénonciations émises par des ONG internationales, alertant sur la situation des détournements de l’aide humanitaire par le Font Polisario, avec la complicité de l’armée algérienne, il est difficile de faire émerger ce dossier sur la scène internationale, car tout le sud de l’Europe est tributaire du gaz algérien, et se retrouverait donc en situation délicate s’il venait à protester avec véhémence contre cet état de fait.  En réalité, le consommateur de gaz algérien dans le sud de l’Europe cautionne, à son corps défendant, la politique algérienne actuelle, qui ne respecte pas les libertés fondamentale, et viole les droits humains.

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