Le président de la Fondation Abderrahim Bouâbid, Anas Chaoui a plaidé pour une nouvelle approche de gestion du dossier de l’intégrité territoriale sur la base des nouvelles donnes au Sahara Occidental.
Lors d’une rencontre dédiée à la cause nationale, organisée jeudi à Rabat, par la fondation à l’occasion du 22ème anniversaire de la disparition du défunt leader socialiste, Abderrahim Bouâbid, Anas Chaoui a préconisé que les éléments de diagnostic disponibles sur la situation dans les provinces sud du Royaume, dont les rapports du CESE, du CNDH et de l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du sud, doivent être exploités pour l’élaboration de cette nouvelle approche.
Ces éléments, a-t-il dit, doivent être mis à profit dans le sillage de l’évolution enregistrée au Maroc sur le plan institutionnel et des mutations géostratégiques survenues dans la région.
Il a en outre, souligné la nécessité d’introduire des modifications à l’approche suivie aux niveaux interne et externe au niveau de la gestion du dossier du Sahara marocain, appelant à faire prévaloir le dialogue constructif et le franc-parler dans tout diagnostic de la situation dans la région.
Il s’agit aussi, a insisté Anas Chaoui, d’admettre nos erreurs et de les réparer, de prêter l’oreille aux avis d’autrui et de faire usage de la force de persuasion moyennant des argumentaires appropriés.
De son côté, l’ancien premier secrétaire de l’USFP, Mohamed El Yazghi a estimé que pour mieux défendre la première cause nationale, il faudrait immuniser les réformes apportées par la Constitution de 2011 et d’en faire un rempart contre les menaces pour l’intégrité territoriale du Royaume. Il faut aussi, a-t-il ajouté, travailler sur la dimension régionale en contribuant à la mise en place des structures de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
Au plan international, El Yazghi estime que le Maroc est appelé à « convaincre l’opinion publique (société civile) de plusieurs pays du monde de la justesse de sa cause, après avoir réussi à en convaincre leurs gouvernements ».
Il a en outre insisté sur la demande de recensement des populations des camps de Tindouf et de déployer plus d’efforts au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Pour sa part, l’ancien ministre des A.E, Saâd Dine El Otmani, a relvé que les adversaires de la cause nationale, après avoir perdu la bataille politique en raison de la faiblesse de leur thèse et de la prééminence de la proposition marocaine d’autonomie, ils ont été de transposer le différend autour du Sahara du champ politique à d’autres champs, dont celui des droits de l’homme.
C’est une raison de plus pour le Maroc, suggère-t-il, de se focaliser à présent, sur le développement du système des droits de l’Homme dans tout le pays et dans la zone sud en particulier.