Les camps de Tindouf contrôlés d’une main de fer par les sempiternels dirigeants du Front Polisario, vivent depuis plusieurs semaines dans un climat d’effervescence inhabituelle.
Plusieurs voix se son élevées à Tindouf et au Sahara Occidental pour dénoncer la répression barbare par les milices et tortionnaires du Polisario des Sahraouis ayant participé à une série de manifestations pacifiques contre la violation des droits élémentaires légitimes des populations sahraouies.
La tribu Rguibat-Souaed établie à Laâyoune, chef-lieu du Sahara Occidental, s’est adressée dernièrement au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon pour lui demander d’intervenir immédiatement auprès du Polisario et des autorités algériennes pour mettre fin aux violations et aux dépassements dont sont victimes les manifestants dans les camps de Tindouf.
Dans une lettre adressée à Ban Ki-Moon, à l’issue d’une réunion tenue samedi à Laâyoune, la tribu a exprimé sa forte condamnation de « l’intervention barbare » des milices du Polisario et des forces algériennes contre les manifestants violemment agressés et maltraités verbalement et physiquement.
Les représentants de la tribu Rguibat-Souaed réclament également la libération des détenus enfermés sans jugements dans les geôles du Polisario sur le sol algérien et la restitution de leurs biens confisqués par les milices du Polisario et de garantir la liberté de mouvement et d’expression dans les camps de Tindouf.
La dégradation des conditions de vie les restrictions des libertés d’expression et de mouvement imposées aux habitants des camps ainsi que la mort de deux Sahraouis tués par des soldats algériens près de la frontière avec la Mauritanie, sont à l’origine du mouvement de protestation animés surtout par les jeunes sahraouis.
En guise de la solidarité avec les familles des deux victimes, plusieurs tribus et associations sahraouies réclament l’ouverture d’une enquête internationale sur ce double crime que les autorités algériennes et la direction du Polisario cherchent à étouffer.
Les jeunes manifestants sahraouis, précisent plusieurs témoignages en provenance de Tindouf, ne sont pas prêts à se calmer et la situation dans les camps a tendance à devenir plus explosive.