L’ONG mauritanienne « Mémoire et Justice » appelle le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) de l’ONU à diligenter une enquête sur les violations des Droits de l’Homme et les crimes commis par le Polisario et ses tortionnaires à l’encontre de citoyens mauritanien s, entre 1977 et 1991dans les camps de Tindouf en Algérie.
Dans une lettre adressée au Conseil des Droits de l’Homme, le président de l’association “Mémoire et Justice”, Mohamed Vall Ould Alghadi, insiste sur la nécessité de rendre justice même à titre posthume, aux dizaines de victimes mauritaniennes des exactions du Polisario.
« Ces crimes ne peuvent souffrir de prescription, qu’il s’agisse de crimes commis à l’encontre des victimes enlevées sur le territoire mauritanien ou bien dans les camps de Tindouf », a souligné dans sa lettre Vall Ould Alghadi, rappelant que «les membres du Polisario nous ont fait subir toutes les formes de torture causant des dizaines de morts et de disparus, alors que nous autres rescapés continuons à souffrir de séquelles physiques et psychiques ».
Dans la même lettre, le président de l’Association «Mémoire et Justice» créée en 2010 par d’anciens détenus et proches des victimes des tortionnaires et geôliers du Front Polisario, a dénoncé la démarche d’une commission algérienne qui a rendu hommage à l’un des geôliers du Polisario, qui compte pourtant parmi les responsables directs des crimes commis dans les camps de Tindouf en territoire algérien et sous le regard passif des autorités de tutelle.
Au lieu de tenter de dissimuler les crimes commis par le Polisario en rendant hommage à ses geôliers, a-t-il insisté, la commission algérienne aurait mieux fait de plaider pour l’ouverture d’une enquête indépendante sur «ces exactions qui se sont produites sur le territoire algérien et dont l’Etat algérien assume la pleine responsabilité».
A la date d’aujourd’hui, la direction du Polisario et les autorités d’Alger imposent un blocus manu-militari aux camps de Tindouf et interdisent le libre accès aux journalistes des médias étrangers et aux délégations des ONG internationales pour enquêter sur place, sur les éventuels cas de tortures, de meurtres, de disparitions forcées et autres violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.
La même interdiction est imposée aux agences de l’ONU et notamment le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) de procéder à un recensement des populations vivant dans ces camps.