La prétendue grève de la faim que les treize condamnés pour le meurtre de onze membres des forces de l’ordre dans les tragiques événements de Gdeïm Izik, ont déclaré observer depuis le début de ce mois de mars, s’est avérée finalement une simple farce pour s’attirer un lot de sympathie de l’extérieur.
Les treize détenus, dont le dénommé Ennaâma Asfari qui purgent leur peine carcérale dans la prison «Zaki» de Salé, ont imaginé ce subterfuge au moment où la justice française s’apprête à se prononcer le 4 avril prochain, sur une étrange plainte déposée au nom d’Asfari pour une prétendue «torture» contre les autorités marocaines.
Ces détenus, dont la plupart sont de fanatiques partisans des thèses séparatistes du Polisario, cherchent plutôt à faire à travers leurs relais à l’étranger et particulièrement en France, un tapage médiatique autour du procès ouvert par la justice française. Mais il en est tout-à-fait autrement sur le terrain.
Des témoins sein de ladite prison « Zaki » de Salé, affirment avoir aperçu, le samedi 26 mars, le dénommé Ennaâma Asfari en train de raffoler sa ration alimentaire parmi les autres détenus. L’information a été confirmée par la Délégation générale marocaine de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR).
Dans un communiqué rendu public le 22 mars, la DGAPR assure que «vingt-deux jours se sont écoulés depuis l’annonce de cette présumée grève de la faim des treize détenus de Gdeïm Izik », mais « leur état de santé est normal et n’inspire aucune inquiétude, ce qui porte à penser que leur grève est purement formelle ».
Pour l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, les raisons de cette prétendue grève de la faim « n’ont aucun rapport avec leurs conditions de détention», mais elles visent à induire en erreur l’opinion publique en se faisant passer pour des victimes.
« A travers l’observation de leurs déplacements, au regard des résultats des visites médicales dont certains d’entre eux ont bénéficié à leur demande, au sein des hôpitaux publics, et après 22 jours du début de leur prétendue grève de la faim, il s’avère que leur état de santé est normal et ne suscite aucune inquiétude », explique la Délégation.