La mission des Nations Unies au Sahara Occidental (Minurso) a infligé une gifle retentissante au chef du Polisario, Brahim Ghali, affirmant contrairement à ses allégations, n’avoir constaté aucun mouvement militaire suspect du Maroc au sud-ouest du Sahara.
Dans sa réponse à la lettre de protestation adressée par Ghali au Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon, dans laquelle il dénonçait la violation du cessez-le-feu par le Maroc, le porte-parole adjoint de Ban, Farhan Haq a remis à l’heure les pendules du Polisario.
Il a en effet assuré que la Minurso « a déployé les 16 et 17 août des moyens terrestres et aériens pour enquêter sur des accusations de violation dans la partie sud-ouest du Sahara occidental près de la Mauritanie ». La Mission, a-t-il affirmé, « n’a pas détecté de présence militaire ou d’équipements militaires », mais seulement des « véhicules civils passant par le mur » de défense.
Il a du coup, confirmé la version avancée par les autorités marocaines à Rabat comme à la wilaya de Dakhla, sur la nature du ratissage mené dans la région de Guergarate et du no mans land dit «Kandahar», pour déloger les contrebandiers et les trafiquants de tout bord qui s’activent dans l’extrême sud-ouest du territoire marocain.
Pour Rabat, il s’agit d’une simple opération de lutte contre la contrebande et le commerce illicite menée depuis dimanche 14 août dernier, par la douane et les services de sécurité marocains dans la zone limitrophe de la Mauritanie.
Les autorités marocaines affirment dans des communiqués, notamment avoir évacué « trois points de rassemblement de carrosseries de voitures et de camions d’occasion » et saisi 600 véhicules en situation illégale.
En revanche dans sa lettre à Ban Ki-Moon, le chef des mercenaires prétend que le Maroc avait mobilisé des unités militaires, accusant le Royaume d’être derrière une « escalade systématique » au Sahara occidental.
La zone proche du poste frontière marocain de Guergarate conduisant vers la Mauritanie et les pays ouest-africains, est devenue infestée de divers trafics (d’armes, de voitures et bestiaux volés, de cigarettes et de carburants etc.) et de commerce illicite.
C’est dans ce contexte et par craintes d’établissement dans cette zone, des groupes terroristes armés qui sillonnent le Sahel, que les autorités marocaines ont procédé à cette vaste opération de nettoyage du secteur.