Le Front Polisario et les gouvernants d’Alger qui la soutiennent ont été électrocutés par le verdict prononcé ce mercredi à Strasbourg, par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) qui invalidé l’arrêt rendu le 10 décembre 2015, par le tribunal de première instance ayant conclu en l’annulation partielle de l’accord agricole conclu par le Maroc et l’Union européenne en 2012.
Contrairement à toute attente, le jugement qui vient de prononcer la CJUE a pris au dépourvu la direction du Polisario et ses sponsors algériens qui croyaient dur comme fer, que les magistrats de la cour d’appel allaient confirmer le jugement du tribunal de première instance à la faveur des indépendantistes sahraouis.
C’était vraiment méconnaitre la place stratégique qu’occupe le Maroc dans le partenariat et la politique de voisinage de l’Union européenne avec ses partenaires du pourtour méditerranéen.
L’aboutissement de cette affaire qui a fortement embarrassé la plupart des grandes capitales de l’UE, était déjà prévisible depuis le 13 septembre dernier, date à laquelle l’avocat général de la Cour européenne, Melchior Wathelet avait recommandé dans son avis juridique, l’annulation de l’arrêt émis le 10 décembre 2015, portant sur l’annulation partielle dudit accord Maroc-UE.
Dans ses conclusions, l’avocat général a enfoncé le couteau dans la plaie du Polisario, en qualifiant d’«irrecevable», son recours auprès d’une juridiction européenne. Le Polisario a-t-il argumenté, n’a pas la qualité requise pour représenter les intérêts économiques de la région du Sahara Occidental, et ne peut à ce titre, prétendre être le représentant exclusif des Sahraouis dans les relations internationales.
De surcroît, à la date d’aujourd’hui, la pseudo-république sahraouie «RASD» autoproclamée par le Polisario n’est reconnue ni par l’Union européenne ni par l’ONU ni par toute autre organisation internationale, continentale ou régionale hormis par l’Union Africaine, la nouvelle version de la défunte Organisation de l’Unité africaine qui avait admis la chimérique entité sahraouie sous le poids de la guerre froide.
Dans une première réaction officielle, la haute représentante de l’UE pour la politique extérieure et de sécurité et le ministre marocain des Affaires étrangères soulignent dans une Déclaration commune, avoir «pris acte de l’arrêt rendu, mercredi, par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), au sujet de l’Accord agricole entre le Maroc et l’Union Européenne».
Les magistrats de la CJUE ont jugé «irrecevable» le recours en annulation contre ledit Accord, introduit par le front Polisario, ajoutent les deux parties, assurant que «l’Accord agricole UE-Maroc demeure à ce titre en vigueur», au grand dam du Polisario, de l’Algérie et de leurs lobbyistes européens qui manœuvrent en coulisses à Strasbourg et à Bruxelles.