Le Maroc a décidé de procéder à partir de ce dimanche 6 février, à un retrait à titre unilatéral, de ses forces armées de la zone tampon qui sépare le poste frontalier de Gueguerat de la Mauritanie, pour se conformer aux recommandations du S.G de l’ONU, Antonio Guterres.
Le Maroc «prend note avec intérêt de la déclaration, rendue publique le samedi 25 février 2017, par le porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), concernant la situation grave dans la zone de Guerguerat à l’extrême sud-ouest du Sahara marocain», indique dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères.
La décision du Maroc de retirer ses forces militaires de ladite zone tampon, intervient à la suite de l’entretien téléphonique qu’a eu à ce sujet, le vendredi 24 février, le roi Mohammed VI avec Antonio Guterres, ajoute le communiqué diffusé ce dimanche.
Sur hautes instructions royales et afin que la demande du S.G de l’ONU soit respectée et appliquée dans l’immédiat, précise la même source, «le royaume du Maroc procédera, dès aujourd’hui, à un retrait unilatéral de la zone» tampon placée, sous le contrôle de la mission de l’ONU au Sahara Occidental «MINURSO» dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991.
Le Maroc espère, selon le même communiqué, que l’intervention du S.G de l’ONU «permettra le retour de la situation antérieure dans la zone concernée, de préserver intact son statut, de garantir la fluidité du trafic routier normal et, ainsi, de sauvegarder le cessez-le-feu et de renforcer la stabilité régionale».
Sérieusement acculée par le Maroc en Afrique, qui constitue son terrain de prédilection, la direction du Polisario, le front séparatiste sahraoui a eu recourt à l’unique option qui lui reste, celle de l’escalade. Elle a choisi comme champ de bataille, la zone tampon séparant l’extrême sud-ouest marocain du nord de la Mauritanie, une zone pourtant démilitarisée, où elle a dépêché en octobre 2016, un bande armée de ses miliciens dans une démarche provocatrice des soldats marocains stationnés plus loin à une centaine de mètres.
En retirant ses forces de cette zone, le Maroc aura ainsi évité de tomber dans le piège de l’escalade militaire avec le Polisario qui lui est tendu par le régime algérien et ses vieux généraux.
La balle est à présent dans le camp de l’ONU et de la MINURSO.