Après la fin du mandat de l’ex-secrétaire général de l’ONU, le coréen Ban Ki-Moon et la démission de son envoyé personnel pour le Sahara, Christopher Ross, ce mercredi c’était au tour de la cheffe de la MINURSO la canadienne Kim Buldoc de quitter définitivement le Sahara marocain pour une nouvelle mission en Afrique.
Dans un communiqué daté du 1er novembre, le S.G des Nations Unies Antonio Guterres a annoncé la nomination de Kim Buldoc au poste de représentante spéciale adjointe à la mission onusienne pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MINUSCO).
Avant sa mutation au Congo, Buldoc avait occupé depuis 2014 le poste de Représentante spéciale pour le Sahara occidental et Cheffe de la mission onusienne chargée du maintien de la paix et du respect de l’accord de cessez-le-feu au Sahara conclu en 1991.
Son mandat au Sahara, a été néanmoins brouillé en 2016, par les crises de l’expulsion de membres de sa mission et du bras-de-fer entre Rabat et des dirigeants de l’ONU notamment Ban Ki-Moon et Christopher Ross ainsi que par le dangereux face-à-face entre l’armée marocaine et les miliciens armés du Polisario aux alentours du poste frontière marocain de Guergarate.
Ce n’est qu’avec le remplacement de Ban par l’ex-Premier ministre portugais, Antonio Guterress et de Christopher Ross par l’Allemand Horst Köhler, que le calme s’est rétabli dans les provinces sud du Royaume, après le retrait des miliciens du Polisario de Guergarate.
D’ailleurs le nouveau représentant spécial du SG de l’ONU pour le Sahara, Köhler qui a pris ses fonctions il y a deux mois, a déjà effectué une première tournée au Maghreb, mais sans se rendre dans les provinces du Sahara marocain comme avaient l’habitude de le faire ses prédécesseurs.
A présent, tous les regards sont fixés sur le nouveau médiateur allemand qui est appelé à faire preuve de neutralité et de beaucoup d’imagination pour gérer cet épineux dossier et parvenir à un règlement politique consensuel.
Un tel règlement permettra en même temps, de libérer les milliers de Sahraouis marocains séquestrés contre leur gré depuis de plus 40 ans, dans les camps de Tindouf, dont le régime algérien a fait un moyen de pression contre le Maroc pour réaliser ses ambitions hégémoniques et expansionnistes et concrétiser ses objectifs géostratégiques.