Les hommes du Polisario viennent de commettre une nouvelle violation des libertés d’expression à travers l’arrestation injustifiée d’un sahraoui des camps de Tindouf qui est de surcroit, un des responsables du mouvement séparatiste.
L’arrestation de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police du Polisario, c’est une réaction qui était très prévisible du côté de la Securitate du Polisario astreinte à suivre à la lettre les consignes du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS- services de renseignements militaires algériens). Dès son arrivée au poste frontière conduisant aux camps de Tindouf (Sud-ouest algérien), en provenance du territoire mauritanien, Mustapha Salma a été arrêté dans la soirée de mardi 21 septembre, non loin de Mhiriz.
La besogne a été confiée aux milices armées du Polisario qui ont pour mission de maintenir l’ordre dans les camps de Tindouf et de traquer tous les Sahraouis qui osent contester les thèses et la doctrine du mouvement séparatiste, ou qui tentent de fuir les camps de la séquestration pour rallier le Maroc.
Plusieurs éléments armés du Polisario, qui se trouvaient à bord de deux véhicules militaires, apprend-on de sources bien informées, ont appréhendé Mustapha Salma avant de l’embarquer avec ses compagnons pour une destination inconnue.
L’arrestation a eu lieu au Sahara Occidental et plus exactement à Mhiriz, une localité marocaine située dans la zone tampon, non loin de Dakhla. Profitant de l’accalmie que supervisent les casques bleus de l’ONU conformément aux accords du cessez-le-feu de 1991, la soldatesque du Polisario a franchi les frontières algériennes pour s’enfoncer dans la zone tampon jusqu’à la localité de Mhiriz et appréhender le responsable de la police du Polisario.
Les dirigeants du Polisario et leurs parrains algériens lui reprochent de s’être déclaré en faveur du projet marocain d’autonomie pour le Sahara et d’avoir promis de défendre cette solution à son retour dans les camps de Tindouf.
Conscient de la réaction du Polisario et des risques auxquels il s’expose en retournant auprès de sa petite famille dans les camps de Tindouf, Ould Sidi Mouloud avait, peu avant son arrestation, lancé un appel aux Nations Unies et à toutes les ONG internationales de défense des droits de l’Homme, les invitant à le soutenir en vue de préserver son droit à la liberté d’expression et son intégrité physique.