La réaction des instances internationales à l’arrestation du responsable du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, ne s’est pas fait attendre. Le HCR a exprimé sa « préoccupation » et dit suivre « très près » l’arrestation de ce dirigeant, au moment où HRW a mis directement en cause l’Algérie, lui imputant la « responsabilité de garantir les droits de toutes les personnes se trouvant sur son territoire ».
Deux jours après l’arrestation par le Polisario de l’un de ses propres dirigeants qui a soutenu publiquement le plan marocain d’autonomie au Sahara Occidental, la communauté internationale de défense des droits humains réagit. Elle somme le Polisario et l’Algérie de libérer immédiatement Mustapha Salma et les tient pour responsables de ce qui pourrait lui arriver.
Exposant en détail les péripéties de cette affaire, l’organisation Human Rights Watch (HRW) qui a son siège aux Etats-Unis, a rappelé qu’à l’occasion d’une visite au Maroc, Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police du Polisario, avait « publiquement apporté son soutien à la proposition marocaine visant à résoudre le conflit du Sahara (…) sur la base d’une autonomie sous souveraineté marocaine ». Il a ensuite décidé de regagner les camps de Tindouf, en Algérie, pour défendre son opinion, « ce qui est son plein droit », a déclaré Sara Leah Whitson, directrice du Département Moyen-Orient et Afrique du nord à HRW, dans un communiqué.
De son côté, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), a déclaré « suivre avec préoccupation » l’arrestation du responsable du Polisario. Johannes Van Der Klaauw, représentant de l’organisme de l’ONU à Rabat, a affirmé que le HCR suit de « très près » l’arrestation de ce dirigeant dont le sort reste incertain.