Quand l’absurde prend le dessus sur la raison, il n’est pas étonnant de voir un maire français accueillir un président d’une république sahraouie qui n’existe nulle part sauf dans l’esprit de son créateur, le Polisario. La ville française du Mans qui accueille une manifestation regroupant des activistes acquis aux thèses séparatistes, est liée depuis quelques années, par un acte de jumelage ubuesque avec la ville fantôme de Haouza de la chimérique république sahraouie «RASD », alors qu’en réalité il ne s’agit que d’un camp quasiment désert situé dans « une zone tampon ». Une des figures les plus connues en France, le professeur Charles Saint-Prot, directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) à Paris et rédacteur en chef de la revue Etudes géopolitiques, est monté au créneau pour dénoncer ce complot contre le Maroc. Parlant au nom du Comité de soutien des juristes français à Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, Charles Saint-Prot s’est indigné de voir une ville française organiser une manifestation de soutien à un mouvement terroriste.
Cette manifestation, a-t-il déclaré au quotidien « Ouest-France » dans son édition locale de vendredi, va regrouper des activistes acquis aux thèses des séparatistes, venus de divers pays « aux frais de l’Algérie ». Il a également reproché au maire du Mans, mobilisé en faveur du Polisario, d’insulter ses concitoyens d’origine marocaine en prêtant la main à une opération de propagande anti-marocaine au profit d’un « groupe terroriste » et en cautionnant un « combat d’arrière-garde qui est un résidu de la guerre froide ». Ce même maire du Mans qui a refusé un débat contradictoire qui lui a été proposé avec un universitaire membre du Comité des juristes français. Déjà dimanche dernier dans la ville du Mans, des universitaires français et marocains ont dénoncé le mutisme de la communauté internationale face à « la situation de non-droit » dans les camps de Tindouf où les droits les plus élémentaires sont bafoués. Evoquant le jumelage entre le Mans et la soi-disant ville de Haouza, lors d’une rencontre d’information sur les enjeux du dossier du Sahara, organisée par un collectif d’Associations marocaines et d’Amis du Maroc en France, le Pr. Abdelhamid El Ouali, universitaire marocain et ancien haut fonctionnaire du HCR, a affirmé qu’il est absurde que l’on puisse avoir un jumelage avec un point de no-where, qui ne représente aucun pays, et qui a été crée pour des besoins militaires. Pour le Pr. Saint-Prot, les jumelages doivent être limités à des villes appartenant à des Etats reconnus par la communauté internationale, ce qui n’est pas le cas du Polisario, « une bande armée » qui s’enrichie, selon lui, aux dépens de la population des camps de Tindouf avec « la complicité indéniable de l’Algérie, un pays qui ne remplit pas ses obligations internationales, en tant que pays d’accueil.