La mobilisation ne faiblit pas et les ONG continuent de se relayer pour exiger la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, le dissident du Polisario arrêté et détenu au secret pour avoir défendu le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le règlement du conflit du Sahara Occidental. Les défenseurs des droits humains de tous horizons ont notamment épinglé le Polisario qui a annoncé la libération fictive du dissident le 6 octobre dernier. Une annonce qui, par la suite, s’est révélée être une simple manœuvre de diversion pour desserrer la pression exercée par les médias et les ONG après l’arrestation de Mustapha Salma, ancien chef de la police du Polisario. Ainsi, après les ONG HRW, Amnesty International et la FIDH, des universitaires français et marocains ont dénoncé la détention au secret de Mustapha Salma pour la simple raison d’avoir exprimé l’intention de défendre le plan d’autonomie marocain auprès des sahraouis des campements de Tindouf, installés en Algérie.
« On nous dit qu’il a été libéré, mais nous sommes toujours sans nouvelles de lui », a affirmé le directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) de Paris, Charles Saint Prot. Le cas de Mustapha Salma n’est d’ailleurs qu’un exemple qui illustre les abus du Polisario et de l’Algérie contre les sahraouis parqués dans ces camps du désert algérien, a assuré Charles Saint Prot, membre fondateur du Comité de soutien à Ould Sidi Mouloud, créé à Paris par un groupe de juristes, d’avocats et de professeurs universitaires français. Le Comite a réitéré son appel à la communauté internationale pour faire pression sur l’Algérie afin de l’amener à assumer sa responsabilité en tant que pays d’accueil et à protéger les populations sahraouies qui vivent dans des conditions « totalement inacceptables ».