La participation du Polisario à un débat à Paris jugée « inadmissible et choquante »

La participation d’un représentant du Polisario à un débat, tenu ce week-end à Paris, sur le droit humanitaire et la justice internationale, a été jugée « inadmissible et choquante » par le Collectif Associatif International (CAI) Almohagir, dédié à la défense des droits des populations sahraouies dans les camps de Tindouf.
Dans sa réaction, le Pr. Mohamed Mraizika, président du Collectif, basé en France, s’est dit surpris et indigné par la présence à cette conférence consacrée à un débat sur le respect des principes du droit humanitaire international (DHI), du représentant d’un mouvement, dont des mercenaires ont été envoyés en Libye pour combattre les insurgés civils contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.
Réagissant à une intervention du représentant du Polisario en France, Omar Mansour, qui s’est mis à débiter des contrevérités, des allégations et des accusations sans fondement, Mraizika, Consultant et chercheur en Sciences Sociales et en Droit International Humanitaire, a rappelé que les liens de Kadhafi avec les mercenaires du Polisario ne datent pas d’hier et ont été toujours étroits.

Le président du CAI Almohajir  qui regroupe depuis sa création en 2007, une soixantaine d’ONG présentes dans 10 pays, a rappelé que c’était le colonel Kadhafi qui, au début des années 70, avait financé la création du Polisario, l’a équipé en armement et l’a toujours épaulé, même si l’Algérie a, depuis lors, pris la relève.
Aujourd’hui, a-t-il soutenu, le Polisario tente de renvoyer l’ascenseur au guide libyen en reconnaissance à sa grande générosité, en participant au génocide du clan Kadhafi contre des populations civiles.
Mraizika a jugé « inadmissible et choquante » la participation du représentant d’un mouvement aux liens avérés avec Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Les organisateurs, a-t-il soutenu, ont commis une « faute grave » en accordant à Omar Mansour « une tribune dans une enceinte universitaire respectable » (la Cité universitaire internationale de Paris).
Il est connu, a-t-il dit, que le Polisario puise ses ressources de financement du trafic d’armes qui sévit dans la région (sahélo-saharienne), des enlèvements de ressortissants occidentaux et du détournement de l’aide humanitaire destinée aux populations sahraouies.
Dans les camps de Tindouf, le Polisario, a relevé Mraizika, conduit méthodiquement une politique de privation et de répression affreuse, contre des populations civiles, au moment où ces camps échappent à tout contrôle international, et sont interdits d’accès même aux délégations du Haut commissariat aux réfugiés (HCR).
Des milliers de familles, a-t-il dit, sont retenues dans ces camps de la honte en dehors de toute légalité et privées du droit de circuler, de communiquer et de s’exprimer librement et des milliers d’enfants sahraouis sont déportés chaque année à Cuba, pour leur endoctrinement.
La présence de l’un des responsables du Polisario à cette conférence est « une insulte » aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, a conclu Mohamed Mraizika.

 

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