
En cette actualité chargée pour les guérilleros du Polisario, une information en provenance d’Amérique du sud vient troubler la grille de lecture des observateurs des mouvements « révolutionnaires » d’obédience marxiste léniniste. En effet, les FARC de Colombie, réputé l’un des mouvements les plus durs au monde, ont annoncé leur intention de relâcher des otages dans les cinq jours, et ce, pour raison humanitaires. A l’aune de cette information, qu’en est-il du Front Polisario et des séquestrés des camps de Tindouf ? Rien, absolument rien, le vide sidéral. En effet, les camps de Tindouf continuent à être surveillés nuit et jour par l’armée Algérienne, avec une station radar ultramoderne à proximité, qui permet aux geôliers de contrôler les déplacements éventuels. Il est donc pour le moins étonnant qu’aucune mesure ne soit prise par le Front Polisario pour permettre, à ceux qui le désirent, de rentrer dans leur pays. A cet égard, le Royaume du Maroc, par l’entremise du Président du Conseil Royal consultatif des affaires Sahariennes, Khalihenna Ould Rachid, a exprimé sa disponibilité à mettre en place les mesures d’accompagnement au retour des citoyens marocains qui se trouvent encore à Tindouf.
Cette information constitue un tournant dans la gestion du dossier du Sahara, puisque c’est la première fois qu’est formalisée l’offre de retour par le Maroc, ouvrant ainsi la porte à une issue pacifique du conflit du Sahara. C’est donc le dernier wagon de l’histoire qui doit être pris part le Front Polisario, afin de s’inscrire dans une démarche productive où les droits humains fondamentaux des habitants des camps seraient enfin pris en compte. A moins que le Polisario ne préfère que les FARC soient plus progressistes ?