
Errant sans gloire, ayant perdu le soutien de ses partisans et de ses supporters du temps de la guerre froide à l’exception de l’Algérie, impliqué dans un conflit hors du temps, le Polisario se trouve désormais dans une impasse complète dont il ne peut se sortir que s’il fait preuve de capacité de réalisme et d’indépendance vis-à-vis de son souteneur. L’occasion du 3ème round des négociations prévu du 7 au 9 janvier 2008 à Manhasset au USA est une chance à saisir par le Polisario en abandonnant sa thèse du tout ou rien, mais il semble que l’Algérie responsable du blocage s’oppose à l’option des négociations qui profitent au Maroc en raison de l’appui international à son projet d’autonomie élargie au Sahara, projet qui aux yeux de nombreux observateurs et d’experts internationaux est la meilleure solution qui fait l’économie des problèmes stratégiques ou régionaux et satisfait les conditions du développement du bien être des populations. Face à des positions sinon contradictoires du moins très éloignées, le Maroc n’a pas encore en face de lui un adversaire sincère.
Le dégel du conflit ne peut venir que d’un arbitrage juste de la communauté internationale, sauf que deux facteurs paraissent être à l’origine de l’hésitation de cette dernière : la place secondaire du conflit de Sahara dans l’échelle des priorités politiques internationales, et la volonté de vouloir conserver de bonnes relations aussi bien avec l’Algérie qu’avec le Maroc.
Mais la majorité des sahraouis qui veulent aller dans le sens du mouvement de l’histoire adhéreront sans aucun doute à la solution nationale et démocratique marocaine: l’autonomie que l’impact d’un congrès, qu’il se tienne à Tifariti ou ailleurs, et quelque soit l’assistance, ne risquera pas de remettre en cause.