
C’est une véritable bombe médiatique qui a été lancée par le
Journal Espagnol « Canarias 7 » www.canarias7.es, qui a pu se procurer un
document du Tribunal de 1ère Instance des camps de Tindouf qui formalise
l’affranchissement de deux esclaves. Alors que les soupçons étaient grandissant, grâce notamment, aux témoignages vidéo de deux journalistes australiens Violetta Ayala et Daniel Fallshaw, cet acte d’affranchissement vient corroborer les accusations sérieuses de pratiques d’esclavage à grande échelle au sein des camps administrés par le Front Polisario en territoire Algérien. Plusieurs ONG étaient mobilisés pour que ce dossier émerge, mais il manquait jusque là une preuve formelle, administrative, qui vienne donner à ce sujet essentiel toute l’épaisseur qu’il mérite. Contresigné par le ministère de la justice et des affaires religieuses du Front Polisario, ce document accentue la différence fondamentale entre les protagonistes de l’affaire du Sahara. En effet, d’un côté, le Royaume du Maroc, avec des institutions fortes, des instances de recours,
un état lucide, qui n’a pas hésité à effectuer le travail de mémoire sur les débordements du passé. De l’autre,
un mouvement d’obédience marxiste, qui refuse de se réformer, et reste accroché à ses revendications historiques, ersatz de la guerre froide.
C’est donc un véritable choc des civilisations et des visions qui est en train de se dérouler en ce moment, avec un grand absent dont l’ombre tutélaire plane sur la non-résolution du conflit : l’Algérie.