Solidarité de Sahraouis de France avec l’un des leurs à Nouakchott

Des Sahraouis établis en France se sont rendus à Nouakchott, pour exprimer leur solidarité avec le dissident du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud qui proteste depuis début juin, devant le siège du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) contre son éloignement arbitraire de sa famille dans les camps de réfugiés à Tindouf.
Les militants de l’Union internationale pour les droits de la femme sahraouie en France, de l’Association d’amitié maroco-française et de l’Association marocaine pour l’autonomie, actifs en Europe, ont ainsi observé le mercredi 27 juillet, une grève de la faim d’une journée, en soutien à Mustapha Salma.
Ils sont venus « s’enquérir de la situation » de Mustapha Salma qui observe un sit-in ouvert pour réclamer son droit de retour auprès de sa famille à Tindouf (sud-ouest algérien), a déclaré à la presse Hidara Zahra, l’une des trois membres dirigeants de l’Association sahraouie de solidarité pour le projet d’autonomie et de développement durable.
Mustapha Salma raconte à qui veut l’entendre qu’il a été « éloigné de force » des camps de Tindouf, où se trouve actuellement sa petite famille, par le Front Polisario. Celui-ci l’accuse d’avoir plaidé ouvertement en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, après un séjour familial à Smara, en été 2010.

Après sa libération fin novembre 2010, il a été récupéré par le HCR à la frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental après 71 jours de détention et de tortures dans les geôles du Polisario en plein désert algérien.
Les membres de ces associations ont remis à l’occasion, des lettres au HCR, au ministère mauritanien des Affaires étrangères et à l’ambassade de France à Nouakchott, dans lesquelles ils condamnent « le silence qui frappe ce père de famille » et appellent à « trouver une solution rapide à ce drame humain ».
Ils ont en outre promis de « revenir en Mauritanie pour une action plus forte et plus longue », si la situation « inhumaine » du militant sahraoui se prolongeait. Pour Zahra Haidara, militante associative en France, cette action constitue « un message au monde entier et ne sera pas la dernière ». Et la militante sahraouie de rejeter « la persistance du drame » que vit ce militant sahraoui privé de ses droits  les plus légitimes, ajoutant qu’une grève ouverte de la faim sera initiée dans le futur.
En juin, la déléguée du HCR à Nouakchott, Nada Assaad Merheb, avait affirmé qu’une « solution durable » avait été trouvée pour « Sidi Mouloud dans un pays européen » (Norvège) et qu’elle n’avait « n’a pas d’autres choix à lui proposer ». Mais Mustapha Salma avait décliné cette offre, arguant qu’il refusait de s’éloigner de son pays d’origine, le Maroc et des membres de sa famille qui vivent séparément dans les camps de Tindouf et dans les provinces marocaines du sud.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *