Les conditions de vie précaire des milliers de réfugiés sahraouis entassés depuis plus de trois décennies en plein désert algérien ne laisse point de place à l’indifférence. Heureusement qu’il y a des associations et des ONG dédiées à la défense des droits de l’homme pour rappeler à la communauté internationale d’une population qui se compte par milliers et qui vit dans la privation, la souffrance et l’exaction sous toute ses formes sous la direction de tortionnaires et de milices armées qui ne connaissent point la pitié et le respect du droit humanitaire. Ce lundi, une association féminine sahraouie basée en Espagne a pris l’initiative de dénoncer les conditions inhumaines imposées par la direction du Polisario aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf (sud-ouest algérien). Dans un communiqué diffusé lundi, « l’Association des femmes sahraouies pour la démocratie et les droits humains » condamne ces injustices et ces pratiques inhumaines.
Elle en impute toute la responsabilité à « la direction dictatoriale du Polisario » qui cherche non seulement à voiler la réalité par ses campagnes propagandistes véhiculées par une presse algérienne aux ordres, mais s’arroge en plus le droit d’être l’unique représentant des Sahraouis. « Cette représentativité n’est ni réelle, ni légitime », affirme l’Association des femmes sahraouies, appelant à la traduction en justice des dirigeants du Front Polisario pour les crimes qu’ils ont commis et continuent à commettre à l’endroit des Sahraouis. L’ONG sahraouie se félicite par ailleurs, du soulèvement de la jeunesse sahraouie contre la direction actuelle du Polisario et réclame le respect des droits humains dans les camps de Tindouf. Les membres de l’association appellent également l’Onu et la communauté internationale pour activer le règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara, dont la population sahraouie en pâti depuis plus de trois décennies. L’association invite aussi les médias surtout occidentaux, à dévoiler le vrai visage des dirigeants du mouvement séparatiste qui, rappelle le communiqué, n’ont pas hésité à convoyer leurs mercenaires jusqu’au front libyen, pour combattre la rébellion aux côtés des troupes du défunt dictateur Mouammar Kadhafi, leur ex-principal pourvoyeur en aides matérielle et financière.