Suite à la demande de plusieurs eurodéputés de rendre public le Rapport de l’OLAF (Office anti Fraude de l’Union Européenne), le parlement européen a décidé d’étudier la question, et envisagerait, très prochainement de publier ce document accablant pour les membres de la direction du Front Polisario, principaux responsables des détournements de l’aide humanitaire, qu’elle soit en provenance d’Europe ou d’ailleurs. En effet, depuis plusieurs années, les observateurs constatent que des marchandises estampillées du HCR (Haut commissariat aux réfugiés), du WFP (World Food Program), ainsi que de l’Union européenne, se retrouvent régulièrement sur les étals des marchés mauritaniens, sans que personne, en apparence, n’aie trouvé à y redire. En réalité, ces détournements massifs, qui servent à alimenter les fonds secrets des membres de la direction du Front Polisario, et à alimenter leur réseau d’activistes en poste en Espagne et dans le Nord de l’Europe, sont rendus possibles par les estimations données par le Front Polisario quand aux nombres de personnes vivant dans les camps. En effet, en surévaluant le nombre d’habitants dans les camps, le Front Polisario obtient une aide qui correspond à ce nombre, et peut donc revendre la partie destinée à une population qui … n’existe pas.
La bataille des chiffres semblait néanmoins d’essouffler après que des images satellites haute résolution des camps aient permis d’avoir les premiers chiffres fiables, qui seraient aux alentours de 70 000 personnes, soit bien loin des 140 000 avancés par le mouvement révolutionnaire. LE rapport de l’OLAF, très attendu par les observateurs du dossier, devrait permettre de chiffrer avec précision le montant des détournements.