Plusieurs voix en Europe appellent au règlement rapide du dossier du Sahara

L’épineux dossier du Sahara Occidental qui traine depuis des décennies sans solution, s’érige de plus en plus comme un obstacle de taille infranchissable. Tous les pays du voisinage en souffrent et en premier chef, les trois pays voisins immédiats à savoir : le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie. D’autres pays de la rive nord de la Méditerranée, se plaignent aussi des difficultés qu’impose ce conflit à leurs rapports et échanges commerciaux avec les pays maghrébins et à la sécurisation de leurs intérêts et de leurs investissements dans la région. Sans parler des conditions de vie précaires et gravissimes des milliers de Sahraouis marocains séquestrés depuis 36 ans, contre leur gré, dans les camps de Tindouf dans le sud-ouest algérien. C’est pour dénoncer ce statu quo, que les voix d’ONG et de personnalités sont nombreuses à fuser de partout même dans le vieux continent.

Le dernier en date à se prononcer sur la question, est l’eurodéputé autrichien Hannes Swoboda, chef de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (PE) qui a appelé l’hémicycle européen à aider et à faire avancer les pourparlers pour trouver une solution politique à la question du Sahara à travers un engagement européen accru et en concertation avec les parties concernées. Swoboda qui venait de s’entretenir lundi à Rabat, avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a soutenu que « le PE doit être plus engagé dans la question du Sahara pour parvenir à une solution juste et gérable ». Quatre jours auparavant, et à l’occasion de la présentation à Bruxelles, d’un rapport de l’Institut Thomas More, un think tank basé à Paris et spécialisé dans les questions géostratégiques, un autre haut responsable européen déclarait, que le règlement de la question du Sahara favoriserait davantage, une intégration régionale au sein de l’Union du Maghreb arabe. Hugues Mingarelli, directeur général Afrique du Nord et Moyen-Orient a rappelé à ce titre, le soutien de l’UE aux efforts des Nations unies en vue de trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au différend du Sahara. Ces appels trouvent leur justification dans les efforts de l’Union européenne qui peine depuis des années, à intensifier ses relations politiques, économiques et stratégiques avec les pays sud-méditerranéens. Ils interviennent aussi à quelques jours seulement de la tenue d’un 9ème round des pourparlers informels sur le Sahara, prévu du 11 au 13 mars prochain à Manhasset, près de New York.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *