CDH : Les violences contre les femmes sahraouies à Tindouf dénoncée à Genève

La torture et les mauvais traitements infligés par le Polisario aux populations sahraouies sont monnaie courante dans les camps de Tindouf. Les ONG et les associations de défense des droits de l’homme ne cessent de dénoncer de telles pratiques que subissent des civils innocents sous le silence accablant des autorités du pays hôte (Algérie) des camps de réfugiés sahraouis. Les enfants et les femmes ne sont malheureusement pas exclus, bien au contraire ils trouvent toutes les difficultés à se défendre contre les abus et exactions des milices armées et incontrôlées du Polisario qui font la loi en toute impunité. Pour dénoncer ces dépassements, l’Organisation pour la communication en Afrique et de promotion de la coopération économique internationale (OCAPROCE International) a organisé ce mardi 20 mars, un panel au Palais des Nations à Genève en marge de la 19ème session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) des Nations Unies.

Plusieurs activistes et militants des droits de l’homme ont déploré dans leurs interventions, les conditions de vie lamentables des femmes sahraouies dans les camps de Tindouf. Lors d’une conférence-débat  sur « les violences contre les femmes et la situation d’inégalité » à laquelle participaient les représentants de nombreuses ONG internationales, le Pr Alfred de Zayas de l’Institut International d’études des relations diplomatiques de Genève, a soutenu que les femmes séquestrées à Tindouf, appartiennent à la  catégorie des « Unsong victims ». D’après lui, ce sont des victimes oubliées par l’opinion  internationale. Pour cet ancien fonctionnaire de l’ONU, toutes les victimes doivent être respectées sans discrimination, insistant sur la nécessité de « briser le crime du silence » tant de la communauté internationale que des autorités du pays hôte.
De son côté, Rowaida Marwa, président du réseau International de soutien à l’autonomie au Sahara, a fait état du cri de détresse lancé par les femmes sahraouies détenues dans les geôles du Polisario à Tindouf et qui réclament la liberté dans le sillage du «printemps arabe». Il faut plus de démocratie, soutient-elle, pour « garantir le respect des droits humains » dans les camps de Tindouf. Mais dans ce cas de figure, peut-on vraiment parler de démocratie lorsqu’on voit que les anciens et actuels dirigeants du Polisario sont nommés à vie comme Mohamed Abdelaziz qui vient d’être reconduit pour la énième fois à la tête du mouvement indépendantiste et de la république sahraouie autoproclamée ?  Saadani Maoulanine, une ancienne déportée du Polisario à Cuba, n’a pas hésité à décrier les violences (physiques et morales) qu’elle a elle-même subies et celles que subissent chaque jour, les femmes à Tindouf. Des dizaines de jeunes-filles et enfants mineurs sont déportés à Cuba, officiellement pour poursuivre leurs études, mais en réalité, ils sont expatriés pour leur endoctrinement.
D’autres panélistes ont par ailleurs dénoncé la torture et les mauvais traitements infligés par le Polisario aux populations civiles des camps de Tindouf et surtout aux jeunes sahraouis qui osent afficher leur mécontentement du statu quo ou leur opposition aux thèses séparatistes et leur désir de retourner sur leur terre national dans les provinces sud du Maroc.

 

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