
En effet, plusieurs témoignages accablants sont venus confirmer ces derniers mois les soupçons d’esclavage légal, de mauvais traitements, d’interdiction de se rassembler et de prendre la parole en public. La nervosité palpable de la direction du Front Polisario est un indicateur précieux sur les difficultés que traverse actuellement le mouvement, le parrain « historique », l’Algérie, ayant fort à faire avec la recrudescence du terrorisme, et donc moins de temps et de moyens à allouer au mouvement révolutionnaire.
Ce « désintéressement », sur fond de divergences profondes quand à la participation aux négociations de Manhasset, a des conséquences directes dramatiques sur la situation des populations vivant dans les camps, l’Algérie jouant, malgré tout, le rôle de régulateur des tempéraments belliqueux des dirigeants du Front Polisario. Ce sont donc des populations civiles, prises en otages par une idéologie appartenant aux poubelles de l’histoire, qui se retrouvent à payer le prix des ambitions de suprématie maghrébine nourris par l’Algérie au détriment du Royaume du Maroc.