Espagne: instruction judiciaire contre des dirigeants du Polisario

L’Audience nationale espagnole, la plus haute juridiction en Espagne, a décidé d’ouvrir une instruction judiciaire contre des dirigeants du Polisario, accusés par des civils sahraouis ou leurs proches d’avoir été détenus illégalement ou d’avoir subi torture, disparitions forcées et graves violations des droits humains.
Pablo Rafael Ruz Gutierrez, le procureur général à l’Audience nationale espagnole, instruira la plainte déposée par ces sahraouis ou leurs proches qui disent avoir été victimes de graves abus commis dans les camps de Tindouf, fief du Polisario dans le sud-ouest de l’Algérie. Parmi les principaux responsables visés par la plainte figurent Brahim Ghali, le représentant du Polisario à Alger, Mohamed Khaddad, ancien chef de la sécurité et actuel coordinateur du Polisario avec la Minurso, ainsi que Brahim Biadillah, le propre frère de Mohamed Cheikh Biadillah, le président de la deuxième Chambre du Parlement marocain. Les avocats espagnols des plaignants sahraouis affirment disposer d’éléments d’accusation qui constituent de lourdes charges contre les responsables du Polisario. Des preuves que les avocats espagnols s’apprêtent à détailler le 22 novembre, lors d’une conférence de presse à Madrid.

Par ailleurs, une association sahraouie des portés disparus du Polisario (APDP) a appelé le gouvernement espagnol à ne pas permettre aux membres du Polisario, responsables de graves violations des droits humains de se soustraire à la justice. Dahi Aguai, le président de l’APDP s’est indigné de l’impunité dont bénéficient les responsables du Polisario qui continuent de circuler librement dans les pays européens en utilisant des passeports diplomatiques, qui leur sont copieusement servis par l’Etat algérien.

 

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