Le médiateur de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross qui vient d’effectuer une tournée au sud du Maroc, dans les camps de Tindouf et les pays du voisinage, a proposé au Conseil de sécurité de l’ONU une nouvelle approche dans le processus de règlement du conflit du Sahara Occidental. Ross qui s’est également rendu à Paris et à Madrid, deux des cinq capitales du Groupe des amis du Sahara (France, Espagne, USA, Russie et GB), devrait également se rendre en janvier, à Washington, Moscou, Londres et éventuellement à Bruxelles. La nouvelle approche de Ross serait, selon des sources proches de l’ONU, d’entreprendre des « navettes diplomatiques » régulières dans la région, en prélude à des négociations directes.
Le médiateur onusien qui présentait mercredi en huis-clos, devant le Conseil de Sécurité, le compte-rendu de sa dernière tournée dans la région, précise la même source, devrait suggérer la nécessité d’adopter une nouvelle approche qui consiste à organiser des « navettes diplomatiques » incluant des visites et consultations régulières dans la région (Maroc, Algérie, Mauritanie et Camps de Tindouf).
Cette démarche semble recueillir l’adhésion de plusieurs Etats membres du CS et l’engagement de toutes les parties concernées, y compris le Maroc, sachant que le processus de négociations qui a longtemps traîné sans parvenir à des solutions palpables, nécessite un nouvel élan et de nouvelles approches.
Christopher Ross chercherait à trouver le moyen parvenir rapidement à des négociations directes au lieu de s’en tenir seulement aux pourparlers informels qui au bout de neuf rounds, n’ont finalement rien donné de concret sur le terrain.
Lors de la présentation de son compte-rendu devant le Conseil de Sécurité, Ross devait aussi aborder, selon des indiscrétions, la menace posée par la montée de l’extrémisme et du terrorisme et la prolifération des bandes criminelles au Mali et dans le Sahel.
Pour les membres du Conseils, la récente visite de Ross dans la région s’est déroulée avec succès dans la mesure où le médiateur onusien a pu rencontrer pour la première fois, de nombreux interlocuteurs de la société civile dans les deux camps pro-marocains et pro-Polisario en plus des officiels. Néanmoins, pour les observateurs qui suivent de près le dossier du conflit du Sahara, la nouvelle approche de Ross n’a que peu de chances pour débloquer la situation tant que les positions des parties au conflit demeurent diamétralement opposées.