La hantise des juges espagnols pèse lourd sur les tortionnaires du Polisario

Les tortionnaires du front Polisario se sentent pour le moment à l’abri dans leur forteresse à Tindouf, malgré les graves crimes qu’ils ont commis sous le regard passif des autorités du pays d’accueil, l’Algérie. Mais ils ne peuvent pas se targuer de jouir à vie de l’impunité. Car s’ils n’ont pas été jugés pour leurs atrocités inhumaines sur le sol algérien, ils sont patiemment attendus ailleurs et particulièrement en Espagne. Une seconde plainte vient d’être déposée le 14 janvier 2013, par une de leurs victimes, auprès de l’Audience nationale, la plus haute juridiction espagnole, pour « viol et crimes contre l’humanité », a-t-on appris au début de cette semaine à Madrid. La plainte a été portée par l’avocat de la victime, Jediyetu Mahmud Mohamed Zubeir, contre les dirigeants du Polisario, en particulier son représentant à Alger, le dénommé Ibrahim Ghali, et contre un fils du Premier ministre de la RASD, Abdelkader Taleb Omar, précise l’association hispano-sahraouie «Hiwar» basée à Séville. Ibrahim Ghali ex-ministre de la défense et actuel ambassadeur sahraouis à Alger, a été cité à comparaître, en décembre 2007, devant un Tribunal de Murcie (Espagne), suite à une plainte pour esclavagisme.

Son nom figure aussi sur la liste des dirigeants du Polisario et de hauts gradés de l’armée algérienne, accusés de « génocide, assassinats, blessures, détention illégale, terrorisme, tortures et disparitions forcées » suite à un procès intenté par l’Association Sahraouie de Défense des Droits de l’Homme (ASADEDH), au cours de la même année, auprès de l’Audience nationale. La victime Jediyetu Mahmud Mohamed Zubeir, née dans les camps de Tindouf (sud d’Algérie) de parents portant la nationalité espagnole, affirme avoir subi des actes de «harcèlement, d’agression sexuelle et de violation par Ibrahim Ghali », lorsqu’elle s’était présentée à Alger pour obtenir un visa d’entrée en Espagne, précise l’association qui soutient la plaignante. Jediytu qui vit actuellement à Séville (sud de l’Espagne) travaillait au  » service de protocole  » du Polisario, au moment de son agression en 2010 à Alger. L’avocat de la victime, Agustin de La Cruz Fernandez a déclaré avoir fourni à la cour, une liste de témoins et de données sur d’autres victimes ayant souffert des mêmes exactions commises à leur endroit par les tortionnaires du Polisario. Il s’agit de la deuxième plainte après celle déposée en novembre dernier, contre des dirigeants du Polisario et de hauts officiers de l’armée algérienne, accusés de « génocide, assassinats, blessures, détention illégale, terrorisme, tortures et disparitions ». Une plainte que l’Audience nationale espagnole avait jugée recevable. Cette plainte est appuyée par les témoignages des victimes et par des dossiers médicaux rédigés par des experts internationaux ayant constaté l’état physique et psychique des victimes, dont 76 cas uniquement à Laâyoune, au sud du Maroc.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *