La MINURSO craint fort pour son personnel dans les camps de Tindouf

L’insécurité qui prévaut dans les camps de Tindouf et dans le sud du territoire algérien suscite de vives inquiétudes auprès des ONG et associations humanitaires qui s’activent dans la région. En raison de la proximité de cette zone du Nord du Mali où l’armée française traque encore les combattants des groupes terroristes, la MINURSO a récemment a émis de fortes craintes pour la sécurité de son personnel déployé dans les camps de Tindouf, surtout après l’enlèvement il y moins de deux ans de trois humanitaires occidentaux en plein centre du camp de Hassi Rabouni qui abrite le QG du Polisario.
L’organisation onusienne chargée de veiller au cessez-le-feu au Sahara Occidental dans la zone tampon séparant le sud marocain du sud-ouest algérien et du nord mauritanien, prévoit de renforcer « d’urgence » ses capacités en matière de sécurité, notamment après l’enlèvement d’humanitaires en octobre 2011 et la crise au Mali, souligne un rapport de l’ONU rendu public le 12 mars dernier à New York.

« Il est proposé de créer un poste de Chef (P-5) de la Cellule d’analyse conjointe de la mission afin de renforcer d’urgence les capacités de la MINURSO en matière de collecte et d’analyse de l’information, notamment dans le domaine de la sécurité, après l’enlèvement de membres d’organisations non gouvernementales en octobre 2011, et en raison de la présence de groupes armés dans la région », lit-on dans le rapport annuel du secrétariat général de l’ONU relatif aux budget de la MINURSO pour l’exercice juillet 2013/juin 2014.
« La crise au Mali est un autre élément déstabilisant aux portes de la Mauritanie et de l’Algérie », relève le même rapport.
Le nouveau poste, souligne le rapport, permettra à la Mission «d’améliorer ses propres capacités d’analyse puisqu’elle centralisera les informations transmises par les contingents, la police des Nations Unies, le Groupe des Affaires politiques et la section de la sécurité, et renforcera la coopération avec les organismes régionaux des Nations Unies et les pays voisins ».
Le conflit malien laisse planer les risques de fuite du champ de bataille malien, de terroristes armés, dont des éléments du Polisario, pour trouver refuge dans les pays voisins ou dans les camps de Tindouf, où le niveau d’insécurité est jugé relativement élevé.

 

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