Deux victimes étalent le linge sale du Polisario à Genève

Les victimes de la machine répressive du Polisario se comptent par centaines et le cycle des violences, continue dans les camps de Tindouf, devant l’impunité totale des autorités du pays d’accueil, l’Algérie. Deux de ces victimes, Khadijatou Mahmoud Mohamed et Abdallah Lamani, ont choisi le Palais des Nations à Genève, pour aller étaler au grand jour devant la presse, leurs expériences croisées, la première sur une histoire de mœurs et le second sur un calvaire de près d’un quart de siècle de détention. Lors d’une conférence de presse, organisée par l’Association des correspondants de la presse accrédités auprès des Nations unies (ACANU), Agustin de la Cruz, avocat espagnol a présenté le cas de Khadijatou Mahmoud Mohamed. La jeune femme se plaint d’avoir été violée par Brahim Ghali, représentant du Polisario à Alger, qui fait l’objet d’une plainte déposée le 13 janvier 2013, auprès de l’Audiencia Nacional à Seville. Il est également poursuivi par d’autres victimes pour crimes contre l’humanité. De la Cruz a fait un exposé sur les considérations juridiques de cette plainte, sa recevabilité par la plus haute autorité de la justice espagnole et sa compétence en matière de crimes lèse-humanité, alors que la plaignante a relaté les circonstances de son agression.

Travaillant comme interprète pour le compte du Polisario, Khadijatou raconte qu’après avoir reçu une invitation d’une ONG pour aller en Espagne, elle s’était rendue à la représentation du Polisario à Alger pour certaines formalités du voyage et c’est là où Brahim Ghali a abusé d’elle. Me De La Cruz a affirme disposer des témoignages d’autres personnes ayant été victimes des abus de Brahim Ghali, quand il était en poste en Espagne. Abdallah Lamani, ancien employé à Allumaroc, a raconté de son côté, avoir été enlevé par des miliciens du Polisario, le 20 août 1980 à Tata, en compagnie d’autres personnes avant d’être conduits manu militari dans une prison des camps de Tindouf, où il passera 23 années de sa vie à l’ombre. Il n’a été libéré que le 1er septembre 2003, grâce à des pressions internationales, notamment du Comité international de la Croix rouge. Ce Casablancais quinquagénaire a étayé, devant les représentants de la presse, ce qu’il avait enduré dans les camps et affirmé que parmi les détenus il y avait aussi des Mauritaniens, des Maliens et même des Algériens. Aujourd’hui, il souhaite qu’une commission d’enquête internationale se rende à Rabbouni et dans les autres camps de Tindouf pour des investigations sur le terrain sur le sort de dizaines de victimes, décédées des suites de mauvais traitements, voire torturées ou exécutées. Il s’est dit prêt à accompagner cette commission pour lui montrer les endroits où les corps de certaines victimes ont été ensevelis. Malheureusement peu d’ONG et d’associations humanitaires comme la Fondation américaine Robert Kennedy (RKF) s’intéressent au cas de ces victimes des abus et violences à outrances des tortionnaires du Polisario.

 

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