Un dissident sahraoui fait porter au pouvoir algérien l’entière responsabilité des horribles crimes commis sur son sol dans les camps de Tindouf par les dirigeants et sécuritaires du Front Polisario.
L’ancien chef de la police du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, actuellement en exile forcé en Mauritanie, a appelé dernièrement le Parlement européen et les pays qui abritent des représentants de la direction du Polisario, à interpeller les autorités d’Alger sur les graves crimes commis sur son territoire à l’encontre des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf.
Certains tortionnaires nommément cités sont actuellement cités à comparaitre devant l’Audience nationale de Madrid, dont le juge Pablo Ruz les accuse de génocide et violations graves des droits de l’Homme à Tindouf.
La poursuite des dirigeants du Polisario devant la plus haute juridiction pénale espagnole, soutient Mustapha Salma, requiert de l’Union Africaine (UA) et des pays qui abritent ces tortionnaires, ainsi que des institutions démocratiques internationales tel le Parlement européen de “revoir leur calculs“ et d’“interpeller” l’Algérie en tant que pays d’accueil des camps des réfugiés sahraouis.
Le juge Pablo Ruz avait accepté une plainte à ce sujet, déposée en 2007 par une ONG et des victimes sahraouies. Il a ensuite auditionné le 12 août dernier, deux victimes Dahi Aguai, président de l’Association des portés disparus du Polisario, et la militante sahraouie Saâdani Malainine.
Profitant de l’ouverture de ce procès, le dissident Mustapha Salma a également appelé le parlement européen et les pays et ONG concernés à « exercer des pressions » sur l’Algérie et le Polisario pour que les auteurs des crimes commis soient jugés et châtiés.