Les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf constituent de l’avis des ONG internationales de défense des droits de l’homme, une zone de non-droit et le théâtre d’un « vrai désastre humanitaire ».
Les abus et les violations des tortionnaires du Polisario font légion dans cet espace complètement isolé du monde sur le sol algérien.
La 24ème session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies (CDH) à Genève, a été l’occasion pour plusieurs ONG internationales d’interpeller le Conseil sur les conditions de vie des réfugiés dans les camps de Tindouf.
Le CDH a été ainsi interpellé sur l’absence des libertés d’expression et de mouvement et le refus des autorités d’Alger de tout recensement des réfugiés de Tindouf.
Plusieurs agences spécialisées de l’ONU, dont le Haut Commissariat aux réfugiés, ont déjà adressé en vain, une multitude de demandes à Alger, pour que cette population soit recensée afin de quantifier ses besoins en aide humanitaire. Mais c’était sans compter avec les petits calculs politiciens des dirigeants algériens et leurs ambitions idéologiques.
Les représentants du Comité international pour le respect de la charte africaine des droits de l’Homme (CIRAC) et de l’Agence internationale pour le développement (AIDE) ont également attiré l’attention du CDH sur « le caractère périlleux du maintien d’une zone de non-droit », établie de longue date à Tindouf en plein territoire algérien.
« Un vrai désastre humanitaire subsiste et résiste au temps » dans ces camps isolés du monde, a prévenu le militant sahraoui, Semlali Aabadila, membre du CIRAC. La situation telle qu’elle se présente dans ces camps, soutient-il, démontre que le terrorisme est souvent le corollaire du séparatisme.
S’agissant du processus de règlement, Aabadila observe que « le blocage persiste et l’entêtement décourage toutes les bonnes volontés du monde libre. Pourtant, ajoute-t-il, le Maroc a fait montre de sa bonne volonté, en mettant sur la table des négociations l’initiative d’une large autonomie au Sahara, une solution qui sauve la face à toutes les parties au conflit.
Par contre, à Tindouf située à quelques centaines seulement de kilomètres des provinces sud du Maroc, comme l’a relevé Yasmine Hasnaoui de l’AIDE, c’est une véritable tragédie humanitaire qui est toujours d’actualité, où des milliers de civils innocents sont pris en otage depuis des décennies.
En Attendant un règlement définitif du conflit, les deux ONG souhaitent que ces réfugiés puissent jouir pleinement de leurs libertés d’expression et de mouvement afin de pouvoir décider librement de leur sort.