Une association polonaise a demandé au Parlement Européen (PE), l’ouverture d’une enquête européenne sur la répression barbare des milices du Polisario et de l’armée algérienne à l’encontre de manifestants pacifiques dans les camps de Tindouf.
L’association des amis du Royaume du Maroc en Pologne a saisi dernièrement le PE à la suite des manifestations dans les camps qui ont été sauvagement réprimées et ayant fait deux morts et plusieurs blessés.
Dans une lettre au PE, signée par son président Jalal Bensaid, l’association, tout en condamnant ces actes ignobles, impute à l’Algérie l’entière responsabilité des violations des droits de l’Homme à Tindouf, à l’heure même où l’envoyé spécial du S.G de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross, effectuait une tournée dans la région.
« En s’appuyant sur une étude approfondie de sources ouvertes (articles de la presse régionale et internationale, rapports d’ONG, d’organisations internationales et de centres de recherches indépendants) et d’entretiens avec des observateurs du cheminement du Polisario et des acteurs de la sécurité régionale en Afrique du Nord, nous sommes convaincus des liens entre le Polisario et AQMI » (Al Qaïda dans le Maghreb Islamique), souligne la lettre dont une copie a été également adressée aux eurodéputés polonais.
Un état des lieux de ce qu’est devenu le Polisario, une présentation de l’évolution du terrorisme dans la région ainsi qu’une étude des indices illustrant les connexions entre les séparatistes sahraouis et AQMI, « nous permettront d’évaluer dans quelle mesure, la récente mue du mouvement séparatiste a participé aux actes de terrorisme dans le Sahel », précisent les signataires de la lettre.
L’association suggère au parlement Européen la mise en place d’une commission d’enquête européenne chargée d’étudier les faits qui ont mené à l’intervention musclée des autorités algériennes et des milices du Polisario à l’encontre des populations civiles des camps de Tindouf.
L’association demande enfin à l’Union européenne d’exiger des autorités d’Alger de se conformer au droit international, en évitant les atteintes à la liberté de la presse auxquelles ont été exposés de nombreux journalistes, des observateurs indépendants et les organisations humanitaires qui ne peuvent accéder librement aux camps de Tindouf, encore moins y circuler librement.