Les milliers de jeunes sahraouis enfermés dans les camps de Tindouf sans la moindre lueur d’espoir pour leur avenir, sont sortis en masse ces dernières semaines pour exprimer leur ras-le-bol contre leurs éternels dirigeants.
Ces jeunes sahraouis désespérés, « n’ont d’autre choix que de se soulever contre une direction qui s’éternise », comme le soulignait l’ONG mauritanienne « Mémoire et justice » qui a vivement dénoncé au passage, la violente répression des manifestations par les milices déchaînées du Polisario.
« La dispersion dans le sang de civils sahraouis, la vague d’arrestations qui a suivi et l’assassinat de deux jeunes par l’armée algérienne, nous rappellent la révolte qui a ébranlé les camps en 1988, mais aujourd’hui c’est le monde entier qui en est témoin », a déclaré le président de l’association, Mohamed Vall Alghadi.
Pour ce militant associatif, le mouvement de protestation en cours à Tindouf est « le début de la fin de l’actuelle direction séparatiste qui a lamentablement échoué à améliorer la vie des gens » dans les camps.
Les menaces brandies ces derniers jours, par des dirigeants du Polisario, de reprendre les armes contre le Maroc, estime-t-il, ne sont qu’une énième fuite en avant et une manière de détourner l’attention des populations sahraouies sur les détournements de l’aide humanitaire, plutôt que de rechercher des solutions acceptables au conflit.
Le militant Alghadi se dit convaincu que les choses vont finir par changer dans les camps de Tindouf avec la volonté d’une génération de jeunes soucieux de s’affranchir de l’étau sécuritaire qui leur est imposé par les milices et les tortionnaires du Polisario avec la complicité de leurs mentors algériens.
Le président de l’ONG « Mémoire et justice » estime d’autre part, que l’exécution de deux jeunes commerçants sahraouis innocents est un « dernier clou dans le cercueil de la propagande du régime militaire (algérien) selon laquelle l’Algérie serait l’allié stratégique des Sahraouis, alors qu’en fait ces derniers ne représentent qu’une simple carte de sa politique étrangère ».
Créée par des Mauritaniens victimes des violations du Polisario, l’association « Mémoire et justice », appelle enfin les ONG internationales des droits de l’Homme à sortir de leur mutisme pour dénoncer la répression sanglante et le traitement inhumain dont sont victimes les populations civiles des camps de Tindouf.