Mettre l’ONU dans une impasse

Les derniers incidents survenus à Smara au Sahara ont été exploités par le Front Polisario et par ceux, en mal de sensationnel, cherchent désespérément à détourner l’attention de l’opinion publique sur leur échec quant à la situation dans les camps de la honte à Tindouf.
Les banals événements qu’a connus la ville de Smara ne sont assurément pas une spécificité sahraouie. Les citoyens vivant en société qui se donnent pour objectif la construction d’un avenir commun qu’il soit politique, économique ou social, c’est-à-dire une même intelligence de l’avenir, ne sont à l’abri ni de  confrontations ni de conflits. Il est donc  de mauvaise foi d’échafauder les hypothèses les plus fantaisistes comme celles du soulèvement pour parler de simple expression à caractère social liée au marché de l’emploi et à ses conséquences sur la vie des jeunes sahraouis et non sahraouis.

Le Polisario fixa son attention sur une idée qui avait déjà effleuré les esprits dans le passé à savoir déclencher le désordre social à l’intérieur du Maroc.
C’est donc sur l’assombrissement de la situation interne et sur la débandade qui pourrait en découler notamment sur les structures d’accueil locales aptes à canaliser les potentialités subversives que paria le Polisario.
Afin d’appliquer  sa nouvelle stratégie de désobéissance civile, la direction du front Polisario a allumé des foyers de contestation et les « manifestants » entrèrent en confrontation avec les forces de l’ordre marocaines. Bien que ces exactions furent désamorcées et limitées dans le temps et dans l’espace, leur médiatisation exagérée par le front Polisario leur conféra une dimension politique sans commune mesure avec leur taille.
En lançant devant les instances internationales leur appel au secours pour la protection des sahraouis contre la prétendue oppression marocaine allant jusqu’à demander une déviation de la mission de l’ONU au Sahara (MINURSO) et en vue de faire assumer par elle la responsabilité d’un contrôle direct sur le prétendu non respect des droits de l’homme dans le territoire sous souveraineté marocaine, l’Algérie et le Polisario cherchent à engager le conseil de sécurité dans une voie qui va à l’encontre de sa résolution sur le rôle de la mission onusienne et à mettre l’ONU dans une impasse.

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