
Qu’à cela ne tienne. Un conflit de 33 ans, des centaines de morts, des familles endeuillées, un gouffre financier pour l’ONU que les générations futures auront à supporter et des conséquences désastreuses sur le plan économique, social et politique n’ont pas semblé peser sur la conscience d’Escoto, qui a voulu faire un « coup » médiatique afin de plaire à ses alliés.
Il confond, avec une légèreté coupable, la guérilla sandiniste avec le Polisario. Un parti pris qui nie les larges efforts consentis par le Maroc ces dernières années. En témoigne le plan d’autonomie qui a bouleversé la donne du conflit du Sahara. Cette proposition considérée par plusieurs responsables, à commencer par l’ancien médiateur Peter Van Walsum, comme étant un signe fort du Maroc pour mettre un terme au désaccord, n’a pas eu le même succès auprès du nicaraguayen. Ce dernier, habitué au manque de volonté du Front et de son « sponsor » algérien, a voulu « prendre les choses en main », et remettre le dossier au goût du jour en oubliant que sa position le lui interdit.