Nouveau président en exercice de l’assemblée générale de l’ONU, l’ancien prêtre sandiniste Miguel d’Escoto a profité immédiatement de sa nouvelle position pour fustiger les « ennemis de la révolution ». Joignant le geste à la parole, Miguel d’Escoto n’a pas perdu de temps, et s’est fendu d’une déclaration de soutien au Front Polisario, ravivant du coup un axe enterré avec la fin de la guerre froide. L’exemple le plus frappant de son « tropisme révolutionnaire » est lorsqu’il affirme que « l’indépendance totale du Sahara est le seul salut » (selon « Le jeune indépendant », quotidien algérien). Force est de constater que l’obligation de réserve qui incombe au poste occupé de manière temporaire par ce sud-américain a été piétinée par l’idéologie agonisante de l’internationale.
Qu’à cela ne tienne. Un conflit de 33 ans, des centaines de morts, des familles endeuillées, un gouffre financier pour l’ONU que les générations futures auront à supporter et des conséquences désastreuses sur le plan économique, social et politique n’ont pas semblé peser sur la conscience d’Escoto, qui a voulu faire un « coup » médiatique afin de plaire à ses alliés.
Qu’à cela ne tienne. Un conflit de 33 ans, des centaines de morts, des familles endeuillées, un gouffre financier pour l’ONU que les générations futures auront à supporter et des conséquences désastreuses sur le plan économique, social et politique n’ont pas semblé peser sur la conscience d’Escoto, qui a voulu faire un « coup » médiatique afin de plaire à ses alliés.
Il confond, avec une légèreté coupable, la guérilla sandiniste avec le Polisario. Un parti pris qui nie les larges efforts consentis par le Maroc ces dernières années. En témoigne le plan d’autonomie qui a bouleversé la donne du conflit du Sahara. Cette proposition considérée par plusieurs responsables, à commencer par l’ancien médiateur Peter Van Walsum, comme étant un signe fort du Maroc pour mettre un terme au désaccord, n’a pas eu le même succès auprès du nicaraguayen. Ce dernier, habitué au manque de volonté du Front et de son « sponsor » algérien, a voulu « prendre les choses en main », et remettre le dossier au goût du jour en oubliant que sa position le lui interdit.