Une nouvelle vidéo diffusée par de jeunes sahraouis des camps de Tindouf, opposés au Polisario, jette la lumière sur l’ampleur de la répression exercée contre la population sahraouie par le Mouvement soutenu par l’Algérie contre le Maroc dans l’affaire du Sahara occidental.
Dans cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, les jeunes sahraouis révèlent la colère qui prévaut dans les camps de Tindouf à cause de l’arbitraire des dirigeants du Polisario et du DRS, les services de renseignement militaires algériens. Un climat qui s’est transformé en une véritable camisole de force pour les jeunes sahraouis, interdits de toute forme d’expression contraire à la ligne édictée par la direction du Front et les autorités algériennes. Pire encore, les milliers de jeunes sahraouis confrontés au désœuvrement et à l’ennui, ne disposent d’aucune liberté de mouvement en dehors des campements installés en plein désert.
Face au nombre élevé de sahraouies qui choisissent de ne pas retourner dans les camps et de rester au Maroc, à l’occasion de leur participation au programme d’échanges de visites familiales entre Tindouf et les villes du Sahara occidental, le Polisario et Alger sont devenus très méfiants. Non seulement ils ont suspendu ce programme à but purement humanitaire, mais ils ont de surcroît resserré le contrôle autour des campements. L’objectif est de limiter le nombre de jeunes qui fuient les camps de Tindouf en direction de la Mauritanie dans l’espoir d’entrer au Maroc.
Cette situation fait des camps de Tindouf une grande prison à ciel ouvert, située dans une zone désertique particulièrement hostile dans le sud-ouest algérien, s’indignent les jeunes sahraouis. Un destin pénible qui se traduit par de violentes protestations comme les incendies déclenchés les 18 et 31 août dans les camps. Parfois, la réaction est plus dramatique, tel le cas de la jeune fille sahraouie qui s’est suicidée dernièrement pour n’avoir pas réussi à échapper à l’enfer des camps du Polisario.